Scholz préconise d’éliminer la nécessité d’un vote à l’unanimité dans l’UE

BERLIN, 15 oct. (DPA/PE) –

Le chancelier allemand Olaf Scholz a défendu ce samedi l’élargissement de l’UE et la nécessité de réformes, notamment la suppression progressive du principe d’unanimité dans la prise de décision sur les questions budgétaires ou de politique étrangère.

Scholz a reconnu que pour atteindre cet objectif il y aura encore « beaucoup de travail », « mais je dis aussi clairement : si une Europe géopolitique est notre aspiration, alors les décisions à la majorité sont un gain et non une perte de souveraineté ».

Le dirigeant allemand a également souligné l’engagement des pays candidats à entrer dans le bloc, parmi lesquels figurent plusieurs États des Balkans ainsi que l’Ukraine et la Moldavie.

« Une Union européenne unie de 27, 30 ou 36 Etats, avec plus de 500 millions de citoyens libres et égaux, peut affirmer plus fortement son poids dans ce monde », a-t-il plaidé lors de son discours au congrès du Parti socialiste européen (PSE) tenue à Berlin.

Scholz a également opté pour une plus grande autonomie de l’UE en matière de défense. « À l’avenir, l’UE aura besoin d’un renforcement coordonné des capacités, d’achats conjoints, d’une force de réaction rapide d’ici 2025 et d’un véritable quartier général pour une structure de direction claire », a-t-il déclaré. « Nous devons avoir confiance en notre engagement en faveur d’un effort de défense commun et européen », a-t-il ajouté.

En outre, Scholz a appelé les États membres de l’UE à résoudre entre eux les conflits sur la politique financière et migratoire. Il a estimé que la migration doit être gérée avec prévoyance, en réduisant le type irrégulier et en permettant l’arrivée de travailleurs qualifiés de l’étranger.

Près de 300 délégués et plus de 1 000 invités participent au congrès du PSE, dont plusieurs chefs de gouvernement, de nombreux chefs de partis et quelques commissaires européens. Le PSE est composé de 33 partis sociaux-démocrates européens.

Le congrès a commencé vendredi avec l’élection de l’ancien Premier ministre suédois Stefan Löfven comme nouveau chef avec le soutien de 255 des 262 délégués qui ont voté, avec sept abstentions et aucune voix contre. Löfven remplace Sergei Stanishev après onze ans dans le rôle.

Le PSE s’est fixé pour objectif de redevenir le principal parti du Parlement européen et a clôturé ses manifestations ce samedi par son soutien aux femmes d’Iran dans les manifestations après la mort d’une femme arrêtée pour port incorrect du voile.