MELILLA, 3 juin (EUROPA PRESS) –
La première vice-présidente par intérim de la ville autonome de Melilla et secrétaire générale du PSOE, Gloria Rojas, a remercié le gouvernement national pour « sa réponse rapide et énergique » au Maroc, pour avoir qualifié les villes espagnoles de Ceuta et Melilla de « villes marocaines » dans une lettre de plainte à l’Union européenne.
A la question des journalistes, Gloria Rojas a déclaré que « le gouvernement central a agi rapidement et avec force, se plaignant manifestement de ces déclarations » faites par l’exécutif marocain par lettre à Bruxelles, en réponse aux déclarations du vice-président de l’exécutif responsable pour la migration de la Commission européenne, Margaritis Schinas, qui a évoqué à plusieurs reprises l’espagnolité de Ceuta et Melilla.
Le « numéro deux » par intérim de l’exécutif de Melilla a assuré que « chaque fois que le Maroc ou quelqu’un lié au gouvernement marocain a dit quelque chose de ce genre à propos de notre ville, le gouvernement central est sorti rapidement et avec force pour défendre ce qui est évident : que Ceuta et Melilla sont aussi espagnoles que Madrid, Valladolid ou n’importe quelle ville d’Espagne ».
Dans une lettre à Bruxelles, avancée dimanche par le journal ‘El País’, Rabat a recueilli une dizaine de « déclarations hostiles » de Schinas sur le Maroc et « les villes marocaines de Ceuta et Melilla », un langage que le gouvernement de Pedro Sánchez a rejeté » catégoriquement » dans une note verbale. Selon des sources diplomatiques, il a été indiqué à Rabat « très clairement » que « les frontières espagnoles, y compris Ceuta et Melilla, sont internationalement reconnues ».
La Commission européenne a également montré ce jeudi son soutien aux déclarations de Schinas. La porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Nabila Massrali, a défendu dans des déclarations à Europa Press l’importance de protéger les frontières extérieures dans le cadre d’une approche globale : « C’est le sens des déclarations du vice-président Schinas concernant les villes espagnoles de Ceuta et Melilla ».
L’Espagne avait déjà envoyé une note verbale au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en octobre dans laquelle elle soulignait l’espagnolité de Ceuta et Melilla après que le gouvernement du Maroc eut remis en question ce point dans une lettre envoyée à ce même organe. « La souveraineté de Ceuta et Melilla est incontestable », a souligné la secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Ángeles Moreno.
Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a indiqué après la réunion de haut niveau (RAN) du 2 février que l’Espagne et le Maroc avaient promis d’éviter tout ce qui pourrait heurter les « sphères de souveraineté » de l’autre.