Reynders précise que réformer l'élection des membres du CGPJ « n'est pas une obligation » : « C'est une recommandation »

Il espère que le CGPJ présentera dans les délais une proposition avec « différentes options » pour favoriser l'accord PSOE-PP

Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a précisé ce mercredi que la réforme du système d'élection des membres judiciaires du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) « n'est pas une obligation » mais « une recommandation », même s'il a confiance que le CGPJ présenter « différentes options » afin qu'il puisse y avoir également un accord politique sur ce point.

« Ce n'est pas une obligation, c'est une recommandation », a déclaré le libéral belge lors de la conférence de presse qu'il a donnée après sa rencontre avec la présidente du CGPJ et de la Cour suprême (TS), Isabel Perelló ; avec le ministre de la Présidence, de la Justice et des Relations avec les Cortes, Félix Bolaños ; et avec le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, lors de sa visite en Espagne.

Reynders est venu avec l'intention de donner suite à l'accord conclu en juin dernier par le PSOE et le PP avec la médiation de Bruxelles pour renouveler le CGPJ, qui prévoyait que dans les six mois le nouveau Conseil publierait un rapport avec sa proposition de réforme du système de élection des 12 membres issus de la carrière judiciaire.

Interrogé à ce sujet, il a expliqué que la Commission européenne espère que « avant » le 2 février prochain, lorsque les six mois seront écoulés – à compter de la dernière réforme de la Loi Organique du Pouvoir Judiciaire (LOPJ), qui reprend une partie de ce qui a été convenu par socialistes et « populaires » -, le CGPJ fait sa proposition pour rapprocher le modèle espagnol des « meilleurs standards européens ».

Dans ce sens, Perelló et les membres Alejandro Abascal et Bernardo Fernández – qu'ils ont également rencontrés – ont fait part de la volonté du CGPJ de présenter la proposition du corps dirigeant des juges dans le délai imparti.

Reynders a précisé que l'idéal serait que le CGPJ donne « différentes options » de réforme, car lorsqu'il s'agit d'un accord politique, il est toujours « plus facile » d'y parvenir s'il y a des alternatives sur la table.

Toutefois, a-t-il précisé, une fois cette proposition formulée et soumise aux Cortes générales, c'est à elles de décider. La réforme du système d’élection des membres de la magistrature est donc une « recommandation » et non une « obligation ».

Il a également rappelé que la norme européenne vers laquelle le modèle espagnol, et celui des autres États membres, doit évoluer est qu'une « majorité » des membres du CGPJ soit élue par leurs pairs.