Reynders affirme que la situation en Espagne est différente de la Pologne et de la Hongrie, où ils peuvent suspendre les fonds européens

MADRID, 30 sept. (EUROPA PRESS) –

Le commissaire à la justice de l’Union européenne (UE), Didier Reynders, a assuré ce vendredi que la situation que traverse l’Espagne avec le blocus du renouvellement du pouvoir judiciaire est différente des cas de la Pologne et de la Hongrie, un pays dans lequel a averti que Les fonds européens peuvent être suspendus.

C’est ainsi qu’il s’est exprimé dans une interview sur Radio Nacional, recueillie par Europa Press, lorsqu’on lui a demandé s’il craignait qu’en Europe le blocus politique pour renouveler le pouvoir judiciaire puisse finir par être associé aux défis pour l’indépendance de la justice qui ont présenté Pologne et Hongrie.

Reynders a affirmé que les situations sont différentes puisqu’en Espagne l’objectif est « d’améliorer la situation » pour que « l’indépendance de la justice soit encore plus respectée » alors que ce qu’ils ont vu en Pologne et en Hongrie sont des « régressions ».

Pour ces scénarios, ils utilisent d’autres instruments, a expliqué l’homme politique belge, en même temps qu’il a prévenu qu’ils peuvent « arriver à suspendre les fonds européens destinés à la Hongrie au cas où ce ne serait pas mis en ordre ».

Sur la question de savoir s’ils envisagent de déposer l’Espagne si le blocus persiste pour renouveler l’organe d’élection des juges, Reynders a souligné qu’ils analyseront l’évolution des projets et qu’il sera là lorsqu’il pourra répondre à cette question.

« Nous avons présenté une recommandation et nous essayons d’encourager les différentes formations politiques à dialoguer à travers ma présence à Madrid, comme nous le faisons dans toutes les capitales », a-t-il ajouté. Ainsi, il a souligné qu’ils travaillaient par le dialogue pour que « les règles européennes soient respectées ». « Ce que nous demandons, ce n’est pas une position de la Commission », a-t-il assuré.

Reynders conclut ce vendredi sa visite en Espagne sans s’être assis avec les acteurs de cette négociation. À ce stade, il a assuré qu' »il n’y a pas eu de demande pour aller dans cette direction » et que, par conséquent, ce n’était pas une occasion perdue de dialoguer avec le PP et le gouvernement à la même table.

« La seule chose que nous faisons, c’est de montrer quelle est l’orientation que nous voulons donner à travers notre recommandation, qui est, en définitive, de favoriser le dialogue. Ensuite, la négociation doit avoir lieu entre les autorités espagnoles et ce n’est pas la Commission qui doit y participer », a-t-il souligné.

Bien sûr, il espère qu’avant le début de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, au second semestre 2023, les réformes auront déjà été faites.