Prolonger l’exception ibérique, une « priorité » pour améliorer la compétitivité des entreprises en Espagne, selon Tempos Energía

SEVILLE, 11 janv. (EUROPA PRESS) –

La possibilité de prolonger l’exception ibérique jusqu’en décembre 2024 est devenue une « priorité », à la fois pour maintenir la stabilité des prix du gaz en Espagne et pour positionner le pays « au-dessus de la concurrence de ses partenaires européens », selon a détaillé dans l’analyse réalisée par le cabinet de conseil en énergie Tempos Energía, après que le gouvernement espagnol a envoyé mercredi à la Commission européenne sa proposition de réforme du marché de l’électricité de l’Union européenne.

Pour le directeur général de Tempos Energía, Antonio Aceituno, l’avantage du maintien de cette mesure est dû au fait que « notre pays présente un scénario idéal pour couvrir les prix élevés de l’énergie marqués par les cycles combinés (systèmes de production d’énergie dans les centrales électriques) dus à son indépendance vis-à-vis de ces procédés du fait de son fort développement dans les énergies renouvelables ».

Pour le consultant, le « pool » électrique repose sur un système de marché marginal, ce qui signifie que, dans un jeu constant d’offres de vente et d’achat, où « la dernière technologie la plus chère est celle qui fixe le prix des autres ».

De même, de Tempos Energía, ils ont fait remarquer que, bien que ce système ait propulsé le développement des énergies renouvelables au début du XXIe siècle, puisqu’il a augmenté le prix de ces énergies et les a rendues plus attrayantes pour les investisseurs, « il est actuellement obsolète et est il faut le changer. »

Pour cette raison, dans un scénario comme celui de l’Espagne, où les énergies renouvelables ont une grande capacité de pénétration et peuvent compenser le prix fixé par une minorité de centrales à cycle combiné, « négocier avec Bruxelles une transition du modèle actuel de pool marginaliste vers un modèle en le fait que chaque énergie ait le prix qui lui correspond réellement est une mesure fondamentale à appliquer dans un avenir proche », a souligné Aceituno.

La stratégie de l’Espagne passe, « connaissant le probable refus européen de réformer le marché de l’énergie », en « continuant d’appliquer l’exception ibérique jusqu’à fin 2024 comme alternative à la proposition présentée ce mercredi à Bruxelles », a conclu l’expert.

Dans ce contexte, l’année 2022 a été définie comme l’autoconsommation en Espagne. Ainsi, Aceituno a indiqué qu’au cours de l’année écoulée « entre 2,4 et 2,6 gigawatts ont été installés et qu’il suffit de regarder les toits des maisons pour se rendre compte de cette tendance ». Cependant, il a averti qu' »il y a une pénurie de professionnels dans le secteur de l’installation de panneaux photovoltaïques, car leur planification et leur installation nécessitent des préparations complexes ».

D’autre part, du conseil en énergie, ils ont assuré que « cet hiver a été annulé » alors que les températures n’ont pas été aussi basses que prévu, ce qui a amené l’Europe à disposer de réserves de gaz de 83,5% . Si ce comportement climatique maintenait la tendance affichée à ce jour, nous pourrions atteindre le printemps avec une réserve de gaz de 50%, soit le double de ce que nous possédions aux mêmes dates de l’année précédente.

Enfin, un autre scénario hypothétique pourrait également se présenter dans lequel il y a une baisse drastique des températures et, par conséquent, les navires de gaz naturel liquéfié qui partent du golfe du Mexique choisissent d’approvisionner la Chine parce que ce pays décide de commencer à absorber du gaz après avoir contrôlé leur contagion, ce qui nuirait considérablement à l’Europe.