Podemos remet en cause la visite de Nancy Pelosi à Taïwan et Echenique dénonce les « intérêts irresponsables » des Etats-Unis

MADRID, 2 (PRESSE EUROPÉENNE)

United We Can a remis en cause ce mardi la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan tandis que son porte-parole parlementaire, Pablo Echenique, a exigé que l’Espagne et l’Europe « aient leur propre politique étrangère » et non subordonné aux « intérêts irresponsables » des États-Unis.

« L’arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan – après des décennies, malgré les avertissements de la Chine et au milieu d’une guerre sauvage sur le sol européen – est une preuve supplémentaire qu’il est urgent que l’Espagne et l’UE aient leur propre politique étrangère non subordonnée aux intérêts irresponsables de la US », a critiqué le porte-parole de United We Can au Congrès sur Twitter.

Dans le même ordre d’idées, le porte-parole de United We Can au sein de la Commission mixte de l’Union européenne, Antón Gómez-Reino, s’est exprimé, accusant les États-Unis d' »attiser les conflits » en tant que « mécanisme » pour « retarder sa perte de hégémonie ».

Dans un message publié sur le réseau social Twitter, recueilli par Europa Press, l’également vice-président de la commission des affaires étrangères du Congrès a également souligné que les États-Unis « génèrent un monde de conflits et de blocs géopolitiques » qui ne sont pas dans le l’intérêt de « tout démocrate ni d’aucune société ».

« La visite de Nancy Pelosi à Taïwan est l’exemple parfait que les États-Unis ne s’intéressent qu’à alimenter les conflits en tant que mécanisme pour retarder leur perte d’hégémonie, générant un monde de conflits géopolitiques et de blocs qui ne sont dans l’intérêt d’aucun démocrate ni d’aucune société. », a-t-il écrit, écrit le chef de la formation violette.

Le porte-parole de Podemos, Javier Sánchez Serna, a également accusé les États-Unis car, selon lui, ils veulent « faire avec Taïwan la même chose qu’ils ont faite avec l’Ukraine, en l’utilisant comme un bélier contre une puissance rivale et, finalement, contre le monde multipolaire qui émerge. » « La question est de savoir si nous, Européens, allons nous laisser entraîner dans une troisième guerre mondiale contre la Chine », a-t-il lancé sur les réseaux sociaux.

Pelosi, a atterri ce mardi à Taipei, la capitale de Taïwan, malgré les avertissements et les menaces du gouvernement chinois et a défendu que la visite « ne contredit en aucune façon la politique des États-Unis ».

De son côté, le gouvernement chinois, qui n’a pas tardé à réagir, a fermement condamné la visite « malgré les avertissements lancés par la partie chinoise ». Le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que l’arrivée de Pelosi envoie « de mauvais signaux aux forces séparatistes » de la région, qui « demandent l’indépendance de Taïwan » et a assuré qu’il transférerait « sa protestation » du côté américain.