Planas réaffirme qu’il parle avec Bruxelles pour corriger le veto sur la pêche de fond « en parallèle » à la ressource

Il fait valoir que la suspension préventive n’a pas été demandée car « tous les avocats l’ont déconseillée » et revendique l’importance de moderniser la flotte

SANTIAGO DE COMPOSTELA, 2 déc. (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a réaffirmé ce vendredi qu’en dehors du recours déposé devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), il maintient « la voie parallèle du dialogue » avec Bruxelles pour tenter de corriger la situation due à l’interdiction de la pêche de fond dans 87 zones de pêche de l’océan Atlantique, qui affecte la flotte galicienne.

« Je maintiens la voie parallèle du dialogue et si nous parvenons à corriger l’affectation dans la flotte de fond, ce sera une étape importante », a déclaré le ministre, dans une interview à Radio Galega, recueillie par Europa Press.

Planas a admis qu' »à court terme », au moins en décembre, il y aura « une solution », mais il a souligné qu’il était important de commencer à discuter avec les autorités européennes pour leur montrer que « les données » sur lesquelles il a fondé sa décision « ne sont pas les bons ». Ainsi, il a lancé un appel à la patience et affirmé qu' »il faut négocier, négocier dur ».

Interrogé sur les raisons pour lesquelles la suspension conservatoire de la décision n’a pas été exigée, il a répondu que « tous les juristes consultés l’ont déconseillée ». « Si la flotte espagnole était touchée conjointement, l’argument aurait été valable, mais par segments de la flotte ils l’auraient fait tomber et ça partait du mauvais pied. Ce que je veux, c’est gagner la ressource », s’est-il défendu.

MODERNISATION DE LA FLOTTE

Au cours de l’interview, le ministre a également appelé à l’importance de moderniser la flotte galicienne et s’est concentré sur les conditions « héroïques » dans lesquelles, par exemple, l’équipage des navires Gran Sol travaille.Certaines conditions, a-t-il suggéré, peu attrayantes pour les jeunes personnes.

Et concernant les limites de capture, dans une phase de contacts techniques préalables, il a assuré qu’il ne révélerait pas les positions de l’Espagne pour « conserver cet atout de négociation ». Il s’est engagé à travailler « main dans la main » avec la Galice et le reste des communautés, pour essayer d’obtenir « le meilleur résultat pour l’Espagne et ses pêcheurs ».

CONTRATS FIXES-DISCONTINUS

Avant le début de l’interview, Planas a écouté un rassemblement dans lequel, le jour de la sortie du chômage –qui baisse de 33 512 personnes dans le deuxième meilleur mois de novembre de son histoire grâce aux services–, l’accent était mis sur la supposée distorsion causée par les contrats fixes-discontinus, à laquelle le ministre a voulu répondre.

« La classification des fixes-discontinus est la même qui se fait depuis 1985 quel que soit le gouvernement. La transparence est totale parce que la réglementation européenne l’impose », a-t-il affirmé, avant de souligner qu' »il y a parfois » une caractéristique très espagnole « qui est de » jubiler du côté obscur » même si les données sont « positives ».