Planas demande à Bruxelles « plus d’implication » pour garantir les engrais s’il veut la souveraineté alimentaire

Prévient que la réserve de 450 millions pour toute l’UE « n’est pas une solution éternelle »

BRUXELLES, le 21 nov. (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a exigé une plus grande implication de la Commission européenne pour garantir l’approvisionnement en engrais dans l’Union européenne (UE) car « on ne peut pas dire grand-chose sur l’autonomie alimentaire » sans un élément « fondamental » tel car Ce sont des engrais, qu’il considère, avec les semences, comme les « frites » de l’agriculture.

Planas s’est rendu à Bruxelles ce lundi pour participer à la réunion des ministres européens de l’agriculture et de la pêche, où l’Espagne demandera, soutenue par 15 autres États membres, que la Commission « prenne des mesures concrètes » et propose des solutions « à court terme ». .

C’est la réponse du gouvernement espagnol à un document de la Commission européenne qui propose l’utilisation en 2023 d’une réserve de 450 millions d’euros pour l’ensemble de l’UE avec une augmentation des plafonds des aides d’État mais qui, de l’avis de Planas, « n’est pas une solution éternelle ».

« La Commission doit chercher des mécanismes de soutien au-delà de la réserve, qui suppose aussi un prélèvement sur les versements de la politique agraire commune (PAC), pour l’utiliser pour d’autres mesures », a expliqué le ministre, qui prône « d’ouvrir de nouvelles voies sur la route à l’autonomie et à la souveraineté alimentaire en matière d’engrais ».

« Soyons clairs : on peut difficilement parler d’autonomie alimentaire sans un élément fondamental comme les engrais, qui sont, avec les semences, les chips de l’agriculture », a-t-il souligné.

Comme l’a expliqué le ministre, la Commission européenne fait une radiographie de la situation sous l’effet de la hausse des prix du gaz, qui a ralenti la production d’engrais azotés à son pic, passant de 70 % à 50 %.

Les engrais phosphatés ont également connu une hausse des prix, ce qui signifie, comme l’a averti Planas, un « vrai problème » du point de vue de l’approvisionnement pour les agriculteurs et avec de « graves conséquences » également sur le prix final de la nourriture elle-même pour les consommateurs.

Pour cette raison, le ministre a réclamé des mécanismes de soutien, qui sont « absolument nécessaires » pour lever les doutes des agriculteurs par rapport aux cultures, dont le rendement dépend de la qualité du sol, dans lequel il joue un rôle « fondamental ». .

Une autre des propositions de l’Espagne pour ce Conseil agricole est d’explorer de nouvelles voies de fertilisation, telles que l’utilisation de fumier et de lisier, ainsi que d’améliorer les conseils aux agriculteurs à ce sujet.

En revanche, il a souligné que l’Espagne est « satisfaite » qu’il ait été possible de « réorienter » l’accord de la mer Noire pour la production de céréales et d’oléagineux car cela semble « nécessaire » pour approvisionner les marchés mondiaux. Un accord dont l’Espagne a également profité en acquérant deux tonnes de ces cultures sur un total de 10 débloquées.