Planas défend le commerce international « basé sur des règles » et espère que des clauses miroir « font leur chemin »

SÉVILLE, le 15 mars (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation, Luis Planas, a défendu ce vendredi un commerce international « basé sur des règles » et espère que les clauses miroir – l'interdiction de l'importation de produits qui utilisent des substances interdites dans l'Union européenne (UE)– « faire leur chemin ».

Il a fait ces déclarations en réponse aux questions des journalistes après avoir présidé à Séville la signature de trois accords visant à améliorer l'efficacité et la durabilité de l'irrigation.

Planas a assuré que, « de la même manière » qu'un règlement sur la foresterie a été approuvé dans l'UE ou qu'un tarif a été établi pour les produits et les pays qui n'appliquent aucun type de mesures à cet égard, les clauses miroir  » faire son chemin dans le commerce international », sachant que cette question est apparue avec « la simplification et la chaîne alimentaire » comme « des éléments centraux de préoccupation pour les agriculteurs et les éleveurs ».

Dans ce sens, il a rappelé qu'ils attendent que la Commission européenne annonce publiquement l'adoption d'une proposition de règlement simplifiant la politique agricole commune (PAC), après que 22 des 27 ministres de l'agriculture de l'UE l'ont demandé avant le prochain Conseil. des ministres de l'Agriculture le 26 mars.

Comme il l'a expliqué, cette proposition de règlement permettra, même dans cette législature, de répondre « immédiatement au niveau européen aux préoccupations et aux mobilisations des agriculteurs et des éleveurs ». « Il s'agit d'une mobilisation et d'une préoccupation de nature européenne. Même dans un pays comme le Royaume-Uni, qui a quitté l'UE, ces mobilisations existent aussi », a-t-il noté.

À cet égard, le chef de l'Agriculture a souligné que « jusqu'à trois réunions » ont déjà eu lieu avec le secteur au sein du ministère et que le contact est « permanent », il espère donc que, « pour le bénéfice du secteur en tant que dans son ensemble et pour sa tranquillité », un accord peut être trouvé, même s'il a souligné qu'on attend toujours la décision de l'UE sur l'adoption du règlement PAC.

SOUTIEN AUX AGRICULTEURS DANS LE BUDGET EUROPÉEN

Concernant le prix des produits alimentaires, après avoir pris connaissance des données de l'IPC du mois de février, Planas a indiqué que la perspective est « d'une baisse du prix des produits alimentaires dans les prochains mois » et a rappelé les mesures adoptées pour réduire la TVA sur les produits alimentaires de première nécessité. Par ailleurs, il a affirmé que « la chaîne agroalimentaire se stabilise » ainsi que « les prix à l'origine de nombreux produits alimentaires ».

Il a souligné à ce stade que la guerre en Ukraine et la sécheresse affectent la production agricole et a attiré l'attention sur la nécessité de disposer d'instruments pour « lutter contre elle », étant donné que l'on a constaté que « le budget européen lui-même, dans des conditions de changement climatique et face à certains phénomènes climatiques, ne dispose pas d'instruments efficaces pour y répondre ».

Ainsi, il a évoqué la possibilité, pour les prochaines perspectives financières à partir de 2027, de renforcer le soutien au secteur primaire au sein du budget européen. « Non seulement en soutenant les revenus de nos agriculteurs et éleveurs, mais aussi en tenant compte des influences, non seulement du marché, mais aussi des éléments climatiques qui s'y ajoutent », a-t-il souligné.