Patuano (Cellnex) demande à l'UE une réglementation « pro-investissement » dans les télécommunications

Figari (TIM) et Navarro (Telefónica) regrettent la fragmentation du marché européen

BARCELONE, 3 (EUROPA PRESS)

Le PDG de Cellnex, Marco Patuano, a demandé mardi à l'Union européenne (UE) de créer une réglementation « pro-investissement et non une réglementation qui, en fin de compte, finit par bloquer tout retour sur le capital investi ».

Il a déclaré cela lors de la session « Le rôle des télécommunications dans l'écosystème européen d'innovation » du XXe Forum de dialogue Espagne-Italie, au cours duquel le président de TIM, Alberta Figari, et le directeur des affaires générales de Telefónica et président de Telefónica Brésil, Eduardo Navarro.

Patuano a ajouté qu'il ne peut y avoir de concurrence dans les infrastructures de télécommunications, de la même manière que deux autoroutes ne peuvent pas se concurrencer.

C'est pour cette raison qu'il a demandé qu'on trouve le moyen d'avoir une réglementation qui permette un « retour correct du capital dans les infrastructures sans pénaliser le client final ».

Le PDG de Cellnex a ajouté que la concentration dans le secteur devrait être autorisée à condition qu'il y ait une augmentation limitée des prix et qu'elle soit en échange d'une augmentation des investissements.

D'un autre côté, Patuano a assuré que, s'il n'y a pas de politique de défense commune dans l'UE, il ne peut pas y avoir de politique commune des télécommunications, « parce que les télécommunications appartiennent à la défense. Point final ».

FIGARI (TIM)

Figari a regretté que la fragmentation du marché des télécommunications en Europe ait provoqué une faiblesse de ces entreprises par rapport à celles du reste du monde.

Selon elle, cela signifie que, malgré la forte demande des consommateurs, il n'y a pas de retour sur investissement adéquat, ce qui, associé à la réduction des revenus et des marges, entraîne une réduction de l'innovation.

NAVARRO (TELEFÓNICA)

Navarro a déclaré qu'aux États-Unis, il existe 3 opérateurs de téléphonie mobile, comme en Chine, tandis qu'en Europe « il y en a entre 40 et 400 selon la façon dont on considère les choses ».

Il a expliqué que cela provoque « un manque de compétitivité » et que le rendement du capital n'attire pas les investisseurs potentiels.