Panetta (Banque d'Italie) appelle à un marché commun des capitaux dans l'UE pour « améliorer l'épargne »

Appels à la création d’un programme de dépenses commun pour financer les investissements

BARCELONE, 3 décembre (EUROPA PRESS) –

Le gouverneur de la Banque d'Italie, Fabio Panetta, a appelé mardi à la création d'un marché commun des capitaux dans l'Union européenne (UE) pour « améliorer l'épargne ».

Il a déclaré cela lors du XXe Forum de dialogue Espagne-Italie, qui se tient jusqu'à ce mercredi au Foment del Treball de Barcelone, et qui a inclus la présentation du coordinateur de la réunion et ancien Premier ministre italien, Enrico Letta.

Panetta a expliqué que pour y parvenir, il est nécessaire de créer un actif financier européen sans risque et d'achever l'union bancaire dans l'UE.

Il a précisé qu'une sécurité commune sans risque est « essentielle au fonctionnement des marchés de capitaux associés » et a déclaré qu'elle faciliterait l'attraction des investissements étrangers en Europe.

Le gouverneur de la Banque d'Italie a indiqué que l'union bancaire européenne faciliterait la mutualisation du système financier et permettrait la diversification des épargnants européens.

Il a regretté que les marchés bancaires soient nationaux et que la création d'un mécanisme de surveillance unique soit un pas en avant mais « pas suffisant pour créer un marché européen intégré ».

Il considère que « l'interopérabilité des marchés européens est essentielle pour un marché unique » et qu'un marché financier unique et une vision centralisée sont nécessaires.

DES INVESTISSEMENTS « INDISPENSABLES »

Panetta a assuré qu'il était nécessaire de créer un programme de dépenses commun pour financer les investissements « indispensables » pour tous les citoyens européens.

Il a expliqué que certains pays de la zone euro – comme l'Espagne et l'Italie – ont une dette publique élevée mais que la dette commune est très faible.

Selon lui, si 25% d'un plan d'investissement de 800 milliards d'euros étaient financés sur 6 ans, la dette commune serait de 6% du PIB, et atteindrait 10% si elle était ajoutée aux fonds Next Generation.

« Cette augmentation serait contenue et permettrait d'augmenter la productivité de l'économie européenne », ajoutant qu'elle permettrait aux Etats de réduire leurs besoins de dépenses et donc de contracter la dette publique.