Oxfam accuse l’UE d’utiliser les fonds d’aide au développement pour externaliser le contrôle migratoire vers des pays africains

MADRID, 21 septembre (EUROPA PRESS) –

L’ONG Oxfam Intermón a alerté sur le possible non-respect des normes internationales et communautaires de la part de l’Union européenne, qu’elle accuse d’utiliser son budget d’aide au développement pour externaliser le contrôle des migrations vers des pays africains.

Selon un nouveau rapport de l’organisation, au moins six des 16 activités identifiées par Oxfam Intermón et consacrées aux questions migratoires au Niger, en Libye et en Tunisie « ont potentiellement violé les règles de l’aide au développement ».

El monto total de estas seis actividades asciende a 667 millones de euros, ha detallado Oxfam Intermón, que ve « evidencia » de que la UE dedica estos fondos para « frenar la llegada de personas migrantes en lugar de promover el desarrollo en el país y erradicar la pauvreté ».

« L’UE alloue davantage d’argent du budget de développement à des activités qui entravent la migration et présentent des risques potentiels pour les droits de l’homme, au lieu de promouvoir des voies de migration sûres et régulières et de stimuler la croissance économique par la migration », ajoute l’ONG.

Parmi les cas analysés, se distingue le Niger, pays récemment théâtre d’un coup d’État et où l’UE consacre une partie « disproportionnée » des fonds aux questions migratoires pour « arrêter l’arrivée de personnes en Europe et contrôler les frontières du pays ». « .

Dans ce pays, une seule des huit activités analysées est orientée vers la promotion d’une migration sûre et régulière. Là-bas, la pression européenne pour « criminaliser la traite des êtres humains et détenir les migrants » a conduit davantage de personnes à opter pour « des routes migratoires clandestines dangereuses ».

Concernant la Libye, aucune des aides analysées par Oxfam Intermón ne se traduit par des activités favorisant une migration sûre et régulière vers le territoire de l’Union européenne.

De même, les rapports des Nations Unies recueillis par l’ONG indiquent que le gouvernement de la région désertique située entre le Niger et la Libye est responsable de « plus de 60 pour cent des abus physiques contre les femmes migrantes ». Cependant, l’Union européenne continue d’allouer des fonds à ces autorités.

Y es que, de acuerdo con Oxfam Intermón, la UE en ocasiones incluso usa estos fondos para « rectificar los problemas que ella misma causa », como en Libia, donde participa en la compra de embarcaciones y formación para guardacostas para que intercepten a personas migrantes dans la mer.

Cependant, il finit par utiliser ces fonds d’aide au développement pour évacuer des migrants de Libye en raison des « conditions déplorables dans lesquelles le pays les détient ». Cette situation se produit également en Tunisie, malgré les informations faisant état de violations des droits de l’homme dans les deux pays du Maghreb.

Selon les règles de l’UE, l’aide au développement approuvée par les Vingt-Sept vise à « la réduction et, à long terme, l’éradication de la pauvreté ». Cependant, avec ces pratiques documentées par Oxfam Intermón, l’Union européenne pourrait violer les normes internationales et les siennes.

Selon Cristina Fernández-Durán, experte en matière de migration chez Oxfam Intermón, l’UE alloue des fonds initialement destinés à « mettre fin à la pauvreté » pour mettre un terme à la migration. Selon l’expert, l’UE risque de « piller » ses budgets tout en « faisant chanter » les pays extérieurs à l’Union « pour les faire assumer leurs responsabilités en matière d’asile et de migration ».

« Le budget européen d’aide au développement est déjà limité. Mais l’Union espagnole consacre de plus en plus de cet argent à stopper l’arrivée de migrants, afin de continuer à construire la forteresse Europe », explique Fernández-Durán, faisant ainsi allusion à un terme qui définit le Les politiques de l’UE visant à s’isoler de la migration en provenance de pays tiers.

D’autre part, la coordinatrice de la mobilité humaine d’Oxfam Afrique du Nord, Anissa Thabet, a critiqué le fait que « tandis que la pauvreté et les inégalités augmentent en Tunisie, l’Union européenne ferme les yeux » et conclut des accords qui « mettent les préoccupations migratoires de l’UE au second plan ». le développement économique du pays ».

Ainsi, Thabet a exhorté les Vingt-Sept à « garantir que les fonds de développement soient utilisés pour mettre fin à la pauvreté » et à ne pas « externaliser » les frontières.

Enfin, Oxfam Intermón a mis en garde contre le « manque de transparence et de responsabilité des dépenses de développement et de migration dans l’Union européenne », soulignant à ce stade que l’accès à l’information publique sur la gestion de ces fonds est « limité ».

De même, les informations qui apparaissent ne sont parfois pas clairement définies. C’est le cas de trois des activités analysées par Oxfam Intermón au Niger, où elles font référence à la « gestion des migrations », mais sans clarifier les actions spécifiques menées à cet effet.

« Dans de nombreux cas, nous ne savons pas comment sont réellement utilisés les fonds versés par les contribuables européens, surtout si l’on considère que nous sommes déjà à la moitié du cycle budgétaire », a conclu Fernández-Durán, qui a également souligné que le Parlement européen devrait avoir accès à ces informations et veiller à ce que « chaque euro du budget » soit dépensé « correctement ».