Moreno appelle à une plus grande participation des régions à la prise de décision de l’UE face à « l’écart territorial croissant »

BRUXELLES (BELGIQUE), 11 oct. (De l’envoyé spécial d’EUROPA PRESS, Lourdes Pino) ​​-

La présidente de la Junta de Andalucía, Juanma Moreno, a demandé ce mardi à Bruxelles une plus grande participation des régions à la prise de décision de l’Union européenne face à « l’augmentation du fossé territorial » et à faire face aux conséquences qui en découlent de la guerre d’Ukraine que la crise énergétique.

C’est ainsi que Moreno s’est prononcé devant la session plénière du Comité des Régions de l’Union européenne -instance dont il est actuellement vice-président-, lors du débat annuel sur l’état des régions et des villes. Avec son discours devant cet organe, Moreno a terminé son voyage officiel de deux jours à Bruxelles, qui est le quatrième qu’il a effectué depuis qu’il est devenu président du conseil d’administration.

Le président a commencé son discours en déclarant que les maisons; les petites et moyennes entreprises et les gouvernements locaux et régionaux de l’UE sont sous l’impact de diverses circonstances : le changement climatique, les graves conséquences de la pandémie de Covid-19, les perturbations commerciales et l’impact de la guerre contre l’Ukraine, ainsi que des pressions supplémentaires considérables dues aux prix de l’énergie et des produits alimentaires et à la hausse de l’inflation.

Pour cette raison, il a indiqué que face à « l’augmentation du fossé territorial, depuis l’Andalousie, nous réaffirmons la nécessité d’une plus grande gouvernance à plusieurs niveaux ».

Selon lui, en tant qu’autorités régionales et locales, nous devons exiger un plus grand rôle dans la définition et la mise en œuvre des politiques européennes qui permettent l’adoption des mesures demandées par les citoyens.

Il a ajouté que l’Andalousie relève ce défi avec un grand esprit européiste et la preuve en est l’initiative lancée par le gouvernement andalou « L’Andalousie et l’avenir de l’Europe ».

Cette initiative, selon lui, a permis à l’Andalousie d’avoir « une voix unique et unique dans le débat européen » et dont le résultat est un décalogue de propositions qu’il a remis hier au président du Comité européen des régions, Vasco Cordeiro.

CONTENU DU DÉCALOGUE

Quant aux dix propositions incluses dans le décalogue, il est proposé, en premier lieu, la réforme du Comité des Régions, proposant l’ajout d’une chambre exclusive pour les régions européennes à capacité législative.

Deuxièmement, il prône, dans la gestion des frontières extérieures, un renforcement de Frontex et une législation adaptée répondant mieux aux défis actuels, ainsi qu’une politique européenne de voisinage réaliste et efficace.

La troisième proposition est une UE dotée d’une politique commune de santé publique, reposant sur une Agence européenne de la santé qui garantit l’action coordonnée des différentes instances actuellement existantes. La lutte contre le changement climatique comme principe transversal qui inspire toutes les politiques de l’Union est la quatrième proposition.

Cinquièmement, il prône une UE forte pour défendre ses valeurs telles que la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’État de droit, la solidarité et la protection des droits humains fondamentaux. La sixième contribution de l’Andalousie fait référence à une nouvelle politique de cohésion économique, sociale et territoriale qui permet une flexibilité dans l’utilisation des fonds structurels pour couvrir en outre les besoins de la transition vers une économie numérique et verte.

Septièmement, une Union de citoyens actifs avec des chances égales est prônée en réactivant le statut de la citoyenneté européenne. En huitième place, une Europe verte et numérique, solide et socialement équitable pour les régions européennes périphériques qui garantit un Plan d’amélioration des infrastructures périphériques stratégiques, comme le corridor ferroviaire méditerranéen, est proposée.

De même, en tant que neuvième point du décalogue, il est proposé d’inclure la perspective de la jeunesse européenne en tant qu’élément transversal dans toutes les politiques de l’Union, en créant une fiche d’impact générationnel à cet effet. En dixième position, l’Andalousie revendique la promotion d’une politique ferme de développement agricole et rural qui assure une perspective rurale dans toutes les politiques et garantit au monde agricole des moyens suffisants pour la durabilité écologique.