Scholz défend à Rome une approche commune au sein de l’UE sans « pointer du doigt » qui que ce soit
MADRID, 8 juin (EUROPA PRESS) –
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a déclaré ce jeudi que son gouvernement travaillait à « trouver des solutions » aux divergences actuelles au sein de l’UE sur la migration et, dans la perspective d’une éventuelle signature d’un pacte à 27, elle est convaincue que prendre en compte les défis des « pays les plus sous pression », comme l’Italie.
« Nous espérons pouvoir parvenir à un compromis dans la défense des intérêts de toutes les nations », a déclaré Meloni, après avoir reçu à Rome le chancelier allemand Olaf Scholz, qui a effectué sa première visite officielle en Italie depuis la montée du ultra-droite au gouvernement.
« Si nous n’abordons pas la question de la défense des frontières extérieures, nous ne luttons pas contre la traite des êtres humains », a-t-il souligné à Meloni. Jusqu’à présent cette année, le ministère italien de l’Intérieur a enregistré plus de 53 000 arrivées de migrants, contre 21 000 pour la même période l’an dernier.
Selon Meloni, l’Allemagne sait que sans l’Italie et les autres pays qui servent de frontière extérieure à l’UE, il est « beaucoup plus difficile » d’avoir une politique migratoire « meilleure que l’actuelle ».
Pour sa part, Scholz a souligné que la crise des migrants et des réfugiés ne peut être résolue qu’avec un plan commun au sein de l’UE. « Toutes les tentatives de laisser les problèmes entre les mains des autres ou de pointer du doigt les autres échoueront », a souligné la chancelière allemande.
Le gouvernement Meloni a récupéré le discours le plus dur contre l’immigration, en se concentrant sur des activités telles que celles menées par les ONG en Méditerranée. Les autorités italiennes ont arrêté la semaine dernière les navires de deux organisations allemandes alléguant une violation de la nouvelle réglementation administrative plus stricte, mise en cause par des organisations de défense des droits de l’homme.
La réunion a permis aux deux gouvernements d’aborder des positions et, par exemple, de convenir de reprendre les réunions intergouvernementales, interrompues depuis 2016. Scholz et Meloni ont convenu de revoir leurs ministres à l’automne prochain, en vue de tisser une nouvelle « route des feuilles ». ‘ dans lequel Berlin et Rome ont déjà convenu de travailler fin 2021, lorsque Mario Draghi était Premier ministre italien.
« L’Italie est pour nous un partenaire important et un ami fiable », s’est défendu jeudi la chancelière allemande.