Marlaska appelle l’UE à un mécanisme de solidarité migratoire qui ne soit pas « lent, sélectif et aux résultats limités »

MADRID, 4 mars (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a réclamé ce samedi à l’UE un mécanisme de solidarité entre États membres en matière migratoire qui ne soit pas comme celui actuel, « trop ​​lent, trop sélectif et avec trop peu de résultats, en plus à ne pas être très prévisible ».

C’est ce qu’il a déclaré dans le cadre de la réunion qu’il a tenue à La Valette (Malte) avec ses homologues MED5, le groupe composé de l’Italie, de Chypre, de la Grèce, de Malte et de l’Espagne, où il a souligné que le gouvernement espagnol « est prêt à continuer exigeant des progrès en matière de relocalisation » et d’œuvrer pour que dans le futur Pacte sur la migration et l’asile, il y ait un « équilibre » entre les mécanismes de solidarité et ceux de responsabilité.

« Nous aspirons à un accord, mais aucun accord n’est valable. Le futur Pacte, sans être parfait, doit être équilibré et donner des réponses satisfaisantes aux intérêts et aux problèmes nationaux, mais surtout européens », a-t-il indiqué en référence au besoin d’atteindre cet équilibre, comme l’intérieur l’a détaillé dans un communiqué.

Le ministre a également choisi de renforcer la dimension étrangère et d’obtenir un soutien financier pour promouvoir la coopération. « L’ouverture de la relation avec les pays tiers à d’autres questions d’intérêt commun telles que la coopération policière dans la lutte contre le crime organisé, la protection civile ou la sécurité routière est une formule qui a fonctionné pour l’Espagne, renforçant les relations bilatérales avec un effet positif dans la prévention des délits illégaux l’immigration », a-t-il souligné.

De même, il a mis comme référence « la réduction notable des chiffres des arrivées irrégulières en Espagne », qui accumulent cette année une baisse de 56,9 %, ce qui consolide la tendance à la baisse enregistrée en 2022, l’année qui s’est terminée avec une réduction de 25,6 %. pour cent.

Dans cet axe de coopération, elle a estimé que le futur mécanisme de solidarité inclus dans le pacte migration et asile pourrait constituer « une bonne opportunité pour apporter des financements par des canaux supplémentaires » aux pays tiers.

Grande-Marlaska a également informé ses homologues MED5 que l’Espagne a transmis à la Commission un document avec diverses possibilités de soutien et de financement pour les pays tiers, allant de la patrouille aérienne et maritime qu’ils effectuent, aux activités de formation, à la livraison d’équipements et de nouvelles infrastructures .

RENCONTRE AVEC LE MINISTRE SUÉDOIS DE LA MIGRATION

D’autre part, il a eu une réunion bilatérale avec la ministre suédoise des migrations, Maria Malmer Stenegard, invitée à la réunion MED5. Les deux ministres ont échangé leurs points de vue sur la négociation du Pacte, en tant que pays qui vont se succéder à la présidence tournante du Conseil.

Grande-Marlaska a insisté auprès du ministre suédois sur la nécessité d’agir sur les « mafias qui trafiquent les gens ». « Cela doit être notre principal objectif, démanteler ceux qui organisent ces sorties dangereuses, les prévenir et secourir ceux qui sont en danger en haute mer », a-t-il ajouté.