Magyar Vagon engagera « toutes les actions judiciaires à sa disposition » pour défendre l'offre publique d'achat rejetée par le gouvernement

MADRID, 27 août (EUROPA PRESS) –

Le groupe hongrois Ganz-Mavag Europe (Magyar Vagon) a annoncé qu'il engagerait « toutes les actions judiciaires à sa disposition », tant en Espagne que dans l'Union européenne, pour défendre son offre d'achat sur Talgo, rejetée ce mardi par le gouvernement pour des raisons de « sécurité nationale et d’ordre public ».

C'est ce qu'ont déclaré des sources du consortium à Europa Press, qui ont exprimé leur intention de « défendre la légitimité de leur offre volontaire sur Talgo », estimant qu'elle répond à « toutes les exigences légales en vigueur ».

Le responsable de Magyar Vagon, András Tombor, a déjà avancé lors d'une conférence de presse tenue début juillet que, dans le cas où le gouvernement refusait l'opération, ce qui a finalement eu lieu, il y aurait plusieurs possibilités juridiques de faire appel.

Ce potentiel procès contre l'État s'ajoute à l'avertissement déjà lancé par l'association des actionnaires minoritaires Aemec, qui estime que ce veto prive les actionnaires de la possibilité de vendre librement leurs actions, c'est pourquoi elle fera également appel de la décision du gouvernement.

En ce sens, l'Exécutif défend que ce veto intervient « en application de la réglementation espagnole en vigueur sur le contrôle des investissements étrangers et dans le plein respect du droit communautaire et des compétences de l'Union européenne en matière d'investissements directs étrangers, de protection du marché intérieur et du libre circulation des capitaux ».

Comme l'information est classifiée, le gouvernement ne détaille pas les raisons du veto à l'opération, mais insiste sur cette légitimité et souligne que le cadre réglementaire espagnol « est équilibré et constitue une référence au niveau international en faisant de l'attraction des investissements et compatible avec la défense. » des intérêts nationaux ».