L’UPV participe à un projet européen « à la recherche de la giga-usine du futur »

VALENCE, 13 sept. (EUROPA PRESS) –

L’Universitat Politècnica de València (UPV), par l’intermédiaire de l’Institut CMT, participe au projet Gigagreen, une initiative financée par l’Union européenne (UE) dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe dans le but de développer des processus durables pour la production de cellules de batterie lithium-ion.

Aux côtés de l’université valencienne, Innovations durables, CIC energiGUNE et le Centre technologique CETIM participent également au nom de l’Espagne.

Pendant 48 mois, Gigagreen, composé de 16 partenaires issus de huit pays européens différents, œuvrera à la réalisation de la giga-usine durable du futur, « positionnant l’Europe à la pointe du marché mondial dans la chaîne de valeur des batteries lithium-ion, clé pour la prochaine génération de véhicules électriques », explique l’institution académique dans un communiqué.

Le projet propose une structure de recherche orientée vers l’objectif de développer et d’étendre de nouveaux procédés de fabrication de composants de cellules et d’électrodes, en appliquant une approche innovante Design for Manufacturing (DtM).

En ce sens, Gigagreen recherchera le minimum d’impact environnemental et de consommation d’énergie dans la conception des cellules, facilitant ainsi leur réutilisation et leur démontage. Cela permettra d’augmenter la rentabilité, ainsi que la sécurité des processus et des produits, ainsi que de fournir des technologies performantes capables de s’adapter et de s’automatiser facilement dans le cadre des gigafactories prévues pour l’industrie 4.0/5.0.

En résumé, soulignent-ils de la Politècnica, « ce sera un tournant pour l’industrie de fabrication de cellules de l’UE, car ses résultats contribueront à une transition en douceur entre les méthodes de traitement actuelles : manuelles, isolées, avec une approche de test et d’erreur et non flexibles ou facilement évolutive, et l’usine de cellules lithium-ion du futur, basée sur des technologies plus vertes, plus propres, moins chères, plus sûres, améliorées, numérisées et flexibles ».

Dans le cadre du projet, l’Institut CMT de l’Université polytechnique de Valence sera en charge des tests de performance et de cycle de vie des prototypes de cellules ; CIC energiGUNE pilotera le développement des technologies de traitement sec et humide des cellules, tandis que le Centre Technologique du CETIM travaillera sur l’application de la méthode innovante des jumeaux numériques.

Cela facilitera la conception et l’optimisation des procédés développés dans le projet, en les représentant dans un modèle numérique fidèle qui permet leur simulation et leur mise au point avant leur mise en œuvre physique dans l’usine de production. De son côté, Sustainable Innovations est responsable de la supervision financière, des tâches de communication et de diffusion, ainsi que de la stratégie de commercialisation future de Gigagreen.

Le projet bénéficie des approches de fabrication les plus récentes et actuelles, principalement axées sur l’amélioration des points qui représentent des coûts énergétiques et économiques plus élevés et qui ont une plus grande marge d’amélioration et d’innovation, comme c’est le cas du traitement des électrodes et de leurs composants.

Grâce aux avancées apportées par Gigagreen, l’industrie de l’UE sera en mesure d’utiliser rapidement les résultats liés au traitement à base d’eau après 2026, de sorte que les performances de l’industrie commencent immédiatement à améliorer sa compétitivité avec des matériaux conçus et améliorés pour fonctionner et être traité dans ces conditions et, en outre, ouvrira la voie à des techniques de traitement par électrode sèche en tant que prochaine révolution technologique dans la fabrication du lithium-ion, prédit l’université.

L’UE s’est fixé un objectif industriel ambitieux pour faire de l’Europe un leader mondial stratégique dans la chaîne de valeur des batteries lithium-ion, en déployant une industrie durable et innovante.

Si tous les projets privés annoncés sont réalisés, la capacité de fabrication de l’Europe passera des 26 GWh actuels à environ 500 GWh, avec le soutien des programmes d’investissement R&D de l’UE et nationaux, en collaboration public-privé. Cela signifie que l’Europe gagnera 16 % du marché des batteries en 2029, contre 6 % aujourd’hui.

Sachant que la demande mondiale actuelle de batteries lithium-ion est de 184 GWh et que cette demande sera multipliée par 14 d’ici 2030 dans le contexte de l’évolution rapide des technologies des cellules lithium-ion, il est urgent de s’assurer que cette production industrielle est intrinsèquement durable, sûr, flexible et rentable tout en offrant des cellules à la pointe de la technologie.

Le projet Gigagreen a reçu 4 658 546 € de financement du programme de recherche et d’innovation Horizon Europe de l’Union européenne sous le numéro de convention de subvention 101069707, dont 943 056 € correspondent aux partenaires espagnols.