L’UP appelle à la sortie de l’UE du traité sur la Charte de l’énergie en raison de la « menace » qu’il représente pour les énergies renouvelables

PALMA, 16 juillet (EUROPA PRESS) –

United We Can a enregistré au Parlement des Baléares une proposition non de loi (PNL) dans laquelle il exhorte le gouvernement espagnol à négocier la sortie coordonnée de l’Union européenne (UE) du traité sur la Charte de l’énergie en raison de la « menace » qui , ils considèrent, suppose pour les énergies renouvelables.

Comme l’a rapporté le groupe parlementaire ce samedi dans un communiqué de presse, United We Can a enregistré cette semaine une initiative au Parlement pour exiger le départ de l’Union européenne du traité sur la Charte de l’énergie.

Le député du groupe parlementaire United We Can et promoteur du PNL, Pablo Jiménez, a expliqué que « le traité sur l’énergie auquel l’Union européenne a adhéré protège les investissements dans les énergies fossiles qui sont incompatibles avec le contexte actuel d’urgence climatique ». « L’Union européenne doit sérieusement repenser sa politique énergétique », a-t-il estimé.

Pour cette raison, le groupe parlementaire a exhorté le gouvernement central à négocier et à promouvoir la sortie coordonnée de l’Union européenne du traité avant novembre, et si cela n’est pas réalisé, il demande la sortie unilatérale de l’Espagne.

Jiménez a déclaré à cet égard que « l’objectif principal du traité est de protéger les investissements des grands groupes énergétiques et financiers mondiaux, ainsi que d’assurer l’accès permanent de l’Europe occidentale aux combustibles fossiles et de créer un marché européen de l’énergie ».

Dans ce sens, le député de United We Can a souligné qu’« il ne faut pas oublier que ce traité est issu d’un contexte et d’une approche énergétique d’il y a trois décennies et est totalement étranger au contexte actuel de lutte contre le changement climatique ».

« Nous avons à peine de la marge pour agir contre le changement climatique », a prévenu le député, qui a ajouté qu' »aux îles Baléares, un bon travail est fait par le gouvernement en matière de transition énergétique ».

« Depuis la mise en œuvre de la loi des Baléares sur le changement climatique, des progrès significatifs ont été réalisés dans l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, dans les actions liées au changement climatique, dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le contrôle de la pollution atmosphérique ou dans le suivi de l’évolution de Tous ces efforts, qui nécessitent de gros investissements, ne peuvent être menacés par les lobbies qui soutiennent le traité sur la Charte de l’énergie », a-t-il souligné.

Jiménez a demandé le soutien du reste des groupes parlementaires et a indiqué que « la lutte contre le changement climatique est la lutte pour la protection des habitants de ces îles, de l’économie, du travail, du territoire ».

« On ne peut admettre que des décisions prises de manière souveraine dans cette communauté autonome puissent être dénoncées par ceux qui défendent le maintien des énergies fossiles. On ne peut admettre que ces investissements proposés pour atténuer les conséquences du changement climatique finissent dans les caisses de ceux qui méprisent les objectifs de la transition énergétique », a-t-il condamné.