BRUXELLES, le 19 juillet (EUROPA PRESS) –
Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a indiqué que le Mercosur enverra à l’UE « dans deux ou trois semaines » sa réponse à la lettre complémentaire à l’accord envoyée par les Vingt-sept et a fait confiance qu’il s’agirait de sa Il prévient depuis un certain temps que dans une négociation, les deux parties doivent céder.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de son déplacement à Bruxelles pour le sommet entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le président brésilien a une nouvelle fois vidé sa « lettre agressive » aux Vingt-sept, insistant que deux partenaires stratégiques « n’argumentent pas avec des menaces mais avec des propositions ».
Ainsi, il a indiqué que le Brésil, en sa qualité de présidence tournante du Mercosur, a préparé une réponse qu’il discute avec les trois autres pays membres –Argentine, Paraguay et Uruguay– et la transmettra à l’UE « en deux ou trois semaines. » Selon lui, « l’UE sera d’accord ».
La Commission européenne, qui s’exprime au nom des 27 en matière commerciale, a présenté au Mercosur en mars dernier une proposition précise du mécanisme que l’UE veut ajouter au cadre du principe d’accord annoncé en 2019 -et bloqué depuis lors- pour renforcer les garde-fous en matière de durabilité, notamment pour protéger l’Amazonie de la déforestation.
Lula a une fois de plus insisté sur le fait que les pays européens ne peuvent pas donner de leçons au Brésil en matière d’environnement compte tenu de son engagement pour la protection de l’Amazonie, en dehors de tout accord international. « C’est un engagement du gouvernement brésilien, nous n’avons pas besoin que l’UE, les États-Unis ou la Chine nous le disent. »
Il a également tenu à préciser que tout comme la France veut défendre « bec et ongles son patrimoine productif », le Brésil veut faire de même. « La richesse de la négociation, c’est que quelqu’un doit céder », a-t-il déclaré.
Cependant, après avoir visité Bruxelles et les conversations tenues, il a assuré qu’il était « très optimiste » qu’il y aura un accord avant la fin de l’année et il a estimé que ce serait bien si cela se passait sous la présidence espagnole du l’UE et la présidence brésilienne du Mercosur. Von der Leyen et le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, ont tous deux fixé mardi l’objectif de le fermer cette année, ce que le gouvernement espagnol partage également.