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BRUXELLES, le 17 mai. (EUROPA PRESSE) –
L'Union européenne a adopté vendredi la suspension des activités de diffusion de quatre autres médias russes, estimant qu'ils sont « décisifs » pour la propagande du Kremlin dans le contexte de l'agression militaire contre l'Ukraine.
Les Vingt-Sept sanctionnent la « Voix de l'Europe », « RIA Novosti », « Izvestia » et « Rossiyskaya Gazeta » pour avoir diffusé et soutenu la propagande russe. « Ces médias sont sous le contrôle permanent, direct ou indirect, des dirigeants russes et ont joué un rôle essentiel et décisif dans la promotion et le soutien de la guerre d'agression contre l'Ukraine », a déclaré le Conseil de l'UE dans un communiqué.
Cette étape fait suite à l'accord conclu ce mercredi au niveau des ambassadeurs du bloc, qui ont entamé le processus d'adoption de sanctions par écrit.
Ces mesures s'ajoutent à celles déjà approuvées en mars 2022 contre les médias russes responsables de la diffusion de propagande et de désinformation liées à la guerre en Ukraine. Elle a ensuite suspendu les émissions de l'agence russe Spoutnik et de la chaîne de télévision Russia Today, les considérant comme des instruments utilisés par le Kremlin dans le cadre de l'invasion du pays voisin.
Ces mesures ont été saluées par la Commission européenne, qui les considère comme nécessaires compte tenu du rôle de ces quatre médias dans « le soutien et la justification » de l'agression russe en Ukraine et au milieu d'une vague « d'actions continues et concertées de propagande et de manipulation de l'information » en provenance de Russie qui ciblent les sociétés européennes.
« Ces actions de propagande ont été canalisées à travers une série d'organes médiatiques sous le contrôle permanent, direct ou indirect, des dirigeants russes. Ces actions constituent une menace importante et directe à l'ordre public et à la sécurité de l'Union », a-t-il souligné.
En ce sens, elle considère ces sanctions comme une réponse « forte » au risque « intensifié » que représente l’ingérence russe pour l’intégrité des élections européennes de juin.
En tout état de cause, l'exécutif européen rappelle que les sanctions ne sont pas dirigées contre la liberté d'opinion et comprennent des mesures visant à sauvegarder les activités journalistiques. « Les mesures n'empêchent pas les médias sanctionnés et leur personnel de mener d'autres activités au sein de l'Union que la radiodiffusion, comme des enquêtes et des interviews », note-t-il.