L’UE soutient le retrait des sanctions de la CEDEAO contre le Mali

BRUXELLES, le 7 juillet (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a soutenu ce jeudi la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a levé dimanche les sanctions imposées au Mali, demandant à la junte militaire de respecter l’accord conclu avec l’organisation africaine pour une transition démocratique en la durée de 24 mois.

Dans un communiqué, le bureau du Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, soutient le pacte avec la CEDEAO et, tout en soulignant les mesures concrètes prises ces dernières semaines pour préparer des élections crédibles et transparentes, demande aux autorités de transition du Mali de mettre en œuvre ledit accord. et achever les démarches prévues pour le retour à l’ordre constitutionnel et au gouvernement civil d’ici mars 2024 comme échéance, soit plusieurs mois avant l’approche initiale de Bamako.

« L’UE est également disposée, dans la mesure où les conditions susmentionnées sont remplies, à envisager d’autres formes de soutien », a indiqué la diplomatie communautaire. Les Vingt-sept maintiennent des sanctions contre la junte militaire malienne pour coup d’État et déviation de la « feuille de route » démocratique dans le pays.

La CEDEAO a imposé des sanctions en novembre dernier après avoir constaté l’absence de progrès dans les préparatifs des élections, mesures qui comprenaient la fermeture des frontières, le gel des avoirs maliens et la suspension des échanges commerciaux et financiers. Ces mesures sont levées, même si les sanctions individuelles à l’encontre des dirigeants du conseil d’administration seront maintenues.

Assimi Goita a mené le coup d’État contre Keita en août 2020 et a ensuite mené un deuxième coup d’État en mai 2021 contre les autorités de transition du Mali – époque à laquelle il a renversé le président et le premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane – – accédant au pouvoir .

BURKINA FASO ET GUINÉE

De même, la CEDEAO a levé dans sa réunion de dimanche dernier la menace de sanctions qui pesait sur le Burkina Faso depuis mars dernier, mesures qui n’ont jamais été appliquées.

L’UE s’attend à un calendrier clair dans les semaines à venir pour déterminer les étapes d’une transition qui culminera dans 24 mois. « L’UE se félicite de la pleine liberté de mouvement finalement accordée au président Roch Kaboré et est prête à envisager d’autres formes de soutien », a-t-il déclaré. L’ancien président a été détenu après le coup d’État de janvier dernier, déclenché par une mutinerie militaire en signe de protestation contre l’insécurité et le manque de moyens pour faire face au djihadisme.

Quant à la situation en Guinée, l’UE salue la nomination d’un nouveau médiateur de la CEDEAO, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, pour faire avancer le retour de la démocratie dans le pays. La diplomatie communautaire considère que ce processus doit être accéléré pour arriver au plus vite à une feuille de route « approuvée et précise » pour asseoir ce retour à l’ordre constitutionnel.