MADRID, 17 août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne s’est inquiétée ce jeudi de la loi récemment promulguée sur la cybercriminalité en Jordanie et a demandé aux autorités de respecter à la fois la liberté de la presse et la liberté d’expression face à une législation qui peut servir à faire taire les critiques de l’opposition.
« Certaines des dispositions de la nouvelle loi sur la cybercriminalité s’écartent des normes internationales des droits de l’homme et pourraient conduire à la limitation de la liberté d’expression tant hors ligne que sur Internet », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de l’UE, Peter Stano. .
Toutefois, il a ajouté que l’UE « reconnaît et soutient l’objectif de la Jordanie de disposer d’un cadre législatif solide pour lutter contre la cybercriminalité », raison pour laquelle il a rappelé que la liberté d’expression et de la presse sont « essentielles » car il existe un « système démocratique, société prospère et stable » qui s’inscrit « dans le droit fil du processus de modernisation politique » initié par le roi Abdallah II.
De même, il a invité les autorités jordaniennes à « garantir le plein respect des libertés fondamentales lors de l’application de la loi » en vertu de leurs obligations internationales, ainsi qu’à impliquer la société civile dans le processus.
La nouvelle loi, également critiquée par les Nations unies, criminalise, par exemple, la diffusion de messages qui pourraient être considérés comme offensants pour les forces de sécurité et autorise le retrait de contenus sans contrôle judiciaire « approprié ».