L’UE s’engage à une « surveillance active » face à la pandémie en Chine dans l’attente d’éventuelles mesures communes

BRUXELLES, le 29 déc. (EUROPA PRESS) –

Les États membres de l’UE sont convenus de maintenir une « surveillance active » face à l’apparente explosion des infections à coronavirus en Chine, lors d’une réunion convoquée ce jeudi en urgence et d’où est ressorti l’engagement de rester en contact pour examiner d’éventuelles initiatives conjointes ., comme ceux que l’Italie réclame déjà publiquement.

La Commission européenne a convoqué le comité de sécurité sanitaire, qui réunit des représentants des vingt-sept ministères de la santé, pour envisager une décision « coordonnée », après que le gouvernement italien a annoncé qu’il demanderait un test de coronavirus négatif à tous les voyageurs en provenance de Chine .

« La coordination des réponses nationales aux menaces sanitaires transfrontalières graves est cruciale », a souligné l’exécutif communautaire à l’issue de la réunion. « Nous devons agir ensemble et nous poursuivrons nos discussions », a expliqué la Commission sur les réseaux sociaux.

Les États membres, pour leur part, « ont insisté sur l’importance de poursuivre la surveillance active », selon des sources diplomatiques qui ont également mis en avant le séquençage du virus comme un « outil fondamental ». Le gouvernement italien a précisé ce jeudi qu’il n’avait pour l’instant pas détecté de nouvelles variantes du géant asiatique.

L’Espagne a souligné lors de la réunion « l’importance de poursuivre sur la voie de la coordination européenne des politiques de santé », bien qu’il n’y ait pour l’instant aucun engagement explicite au niveau des Vingt-Sept d’adopter des mesures à court terme ou de se réunir à nouveau.

Les ministères des Affaires étrangères et de la Santé ont également insisté ces dernières heures sur leurs recommandations afin que les voyageurs voyageant à destination ou en provenance de Chine aient le calendrier de vaccination complet. De même, de Santé, ils ont rappelé l’importance de la deuxième dose de mémoire, en particulier pour les personnes les plus vulnérables.

PAUSE D’URGENCE

Des sources de la Commission consultées par Europa Press ont rappelé avant la réunion du comité de sécurité sanitaire que, lorsqu’il a été convenu en octobre de lever les restrictions de mobilité en suspens, la possibilité d’activer un « frein d’urgence » était également laissée ouverte pour revenir imposer des restrictions  » de manière coordonnée ».

Cette approche a été entérinée par les Vingt-sept le 7 décembre, de sorte que le bloc aurait la possibilité de resserrer les contrôles s’il le jugeait nécessaire pour éviter d’éventuels effets secondaires dérivés de l’explosion des infections en Chine.

Bruxelles rappelle que la variante répandue en Chine, l’omicron BF7, est déjà présente en Europe et « n’a pas connu de croissance significative » ces dernières semaines. « Cependant, nous restons vigilants et sommes prêts à utiliser le frein d’urgence si nécessaire », ont expliqué les sources.