BRUXELLES, 16 décembre (EUROPA PRESS) –
La haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, Kaja Kallas, a indiqué qu'elle demanderait à la Commission européenne de proposer la suspension de la délivrance des visas pour la diplomatie comme mesure de pression contre Tbilissi en raison de la dérive démocratique dans le pays et la répression des manifestants pacifiques.
« Ce dont nous avons discuté avec la Commission, c'est de suspendre le régime de libération des visas diplomatiques et de service. Ce fut une discussion intense et il y avait beaucoup de volonté d'en faire davantage », a déclaré le chef de la diplomatie européenne lors d'une conférence de presse après la première réunion. réunion de son mandat avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Pour franchir cette étape, il faut d'abord une proposition de l'exécutif européen, qui pourrait être adoptée à la majorité qualifiée, ce qui permettrait de vaincre les réticences de pays comme la Hongrie et la Slovaquie, deux États membres qui se sont opposés aux sanctions proposées contre les responsables géorgiens. et contre le Rêve géorgien au pouvoir.
Kallas elle-même a reconnu que la Hongrie avait rendu impossible la décision, qui nécessite l'unanimité des États membres, déclarant ironiquement que « ce ne sera pas le dernier veto » du côté de Budapest en politique étrangère. Cela a fait échouer les démarches du reste des partenaires européens, même si « beaucoup ont dit que nous allions voir l'évolution des événements et prendre les prochaines mesures ».
Quoi qu'il en soit, l'ancien Premier ministre estonien a estimé que l'UE qui étudie la suspension des visas diplomatiques pour les citoyens géorgiens constitue « un premier pas symbolique » pour réagir à la crise en Géorgie.
La dérive démocratique en Géorgie après la répression des manifestations antigouvernementales et la crise ouverte due aux élections législatives d'octobre dernier marquées par des irrégularités a suscité de nombreuses critiques à l'encontre de l'UE et certains pays comme l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont imposé leurs propres sanctions contre Les dirigeants géorgiens, en plein conflit avec Bruxelles, ont annoncé geler les négociations d’adhésion à l’UE jusqu’en 2028.