BRUXELLES, le 31 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –
Les États membres de l’Union européenne ont approuvé la sanction de sept individus moldaves, dont cinq sont attribués à des manœuvres de déstabilisation de la Moldavie et les autres sont responsables du soutien à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.
Ces mesures, qui interviennent à la veille du sommet de la Communauté politique européenne à Chisinau, sont un signe important du soutien européen à l’invasion russe de l’Ukraine, qui a des répercussions particulières en Moldavie.
« La Moldavie est l’un des pays les plus touchés par les conséquences de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie. Il y a des tentatives sérieuses, croissantes et continues de déstabilisation du pays », a assuré le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, par l’intermédiaire d’un déclaration.
Le bloc européen inaugure ainsi le régime de sanctions adopté en avril dernier pour lutter contre les acteurs déstabilisateurs de la démocratie moldave. En particulier, l’UE prend l’initiative d’imposer des restrictions à l’homme politique et oligarque Ilan Shor, considéré comme le dirigeant pro-russe le plus important en Moldavie et dont la formation politique SOR a organisé des manifestations qui se sont soldées par des troubles publics.
L’UE accuse Shor d’être impliqué dans le financement illégal de partis politiques, incitant à la violence contre l’opposition politique et souligne que sa formation paie et entraîne les gens à semer le désordre et les troubles lors des manifestations en Moldavie. Le magnat est en Israël après avoir été condamné à 15 ans de prison pour une affaire de fraude bancaire en Moldavie.
Les Vingt-sept incluent d’autres membres du parti sur leur « liste noire », dont la chef adjointe, Marina Tauber, et des hommes d’affaires de nationalité russe et moldave accusés d’affaires de corruption et de manœuvres sapant la démocratie moldave pour accroître l’influence russe.
De même, deux politiciens et hommes d’affaires moldaves ont été inclus dans le régime de sanctions concernant l’invasion russe de l’Ukraine pour leurs actions en faveur de l’occupation des territoires ukrainiens.
Ce cadre de sanctions vise à freiner les ingérences extérieures en Moldavie, après que le gouvernement Maia Sandu a dénoncé les mouvements d’agitateurs russes à l’intérieur du pays et arrêté en mars des membres d’un groupe présumé de « déstabilisateurs » à la solde de Moscou.