L’UE reproche à la Russie son « mépris systématique de la liberté de la presse » après l’arrestation de Gershkovich

MADRID, 30 mars (EUROPA PRESS) –

Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a condamné l’arrestation du journaliste américain Evan Gershkovich par les autorités russes, à qui il a reproché leur « mépris systématique de la liberté de la presse ».

« Les journalistes doivent pouvoir exercer librement leur métier et méritent d’être protégés. Les autorités russes démontrent une fois de plus leur mépris systématique de la liberté de la presse », a déclaré le plus haut représentant de la diplomatie européenne sur son profil Twitter officiel.

Les autorités russes ont arrêté ce jeudi dans la ville d’Ekaterinbourg Gershkovich, qui travaille pour le journal américain ‘The Wall Street Journal’, pour des activités présumées d’espionnage, une accusation justifiée par le gouvernement russe mais « absolument » démentie par le journal nord-américain. .

Un tribunal de Moscou a par la suite ordonné qu’il reste en détention provisoire jusqu’au 29 mai au moins, lors d’une première comparution dans laquelle l’accusation d’espionnage avancée par le Service fédéral de sécurité (FBS) et pour laquelle Gershkovich a été confirmé pourrait faire face à une éventuelle peine. pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.

Le journaliste aurait collecté des informations sur le groupe Wagner, propriété de l’oligarque Yevgeni Prigozhin, proche du président russe Vladimir Poutine, et qui a envoyé des mercenaires en Ukraine. Le dernier article de Gershkovich publié par « The Wall Street Journal » date du 28 mars sous le titre « L’économie russe commence à s’effondrer ».

Gershkovich a travaillé auparavant pour l’agence de presse française AFP et le journal russe « The Moscow Times ». De même, il a publié dans « The New York Times », « The Economist », « MIT Technology Review », « Foreign Policy » et Politico Europe, entre autres médias, selon son site Internet.