L’UE renforce les sanctions contre l’Iran et ajoute 32 individus et 2 entités à sa « liste noire »

BRUXELLES, le 20 février (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a étendu lundi les sanctions contre l’Iran à 32 individus et deux entités du régime iranien impliqués dans la répression interne après les manifestations autour de la mort de la jeune Mahsa Amini en garde à vue en septembre dernier.

Il s’agit de la cinquième série consécutive de sanctions de l’UE en raison de la détérioration de la situation en Iran et parmi les personnes sanctionnées se trouvent deux membres de l’exécutif iranien, le chef de la culture, Mohamed Esmaeili, et le chef de l’éducation, Yousef Nouri, à qui ils accusent respectivement d’avoir menacé d’interdictions de voyager et de travailler des artistes et des musiciens qui n’adhèrent pas à la ligne officielle du gouvernement et d’avoir endoctriné des étudiants iraniens à la position du gouvernement et de l’ayatollah Ali Khamenei.

Les nouvelles sanctions affectent également les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique, les commandants du ministère des services de renseignement et les membres de l’appareil judiciaire impliqués dans des procès inéquitables, des condamnations à mort et la répression des manifestants.

Les entités sanctionnées sont la Fondation pour la coopération de la force disciplinaire de la République islamique d’Iran, un organisme économique qui collabore avec cette organisation déjà inscrite sur la liste de l’UE, ainsi que l’Institut des sciences policières et des études sociales pour fabriquer des  » émeutes drones » qui sont utilisés par les forces de police pour réprimer les manifestations pacifiques.

Avec cette nouvelle série de restrictions, l’UE étend la « liste noire » à 196 personnes et 33 entités, dont le gel des avoirs, l’interdiction de se rendre dans l’UE et l’interdiction de mettre à disposition des fonds ou des ressources économiques.

Ainsi, les Vingt-Sept redoublent de pression sur Téhéran en réponse à la spirale de violence du régime, qui persécute les manifestants et en condamne à mort et en exécute plusieurs depuis septembre dernier, lorsque la mort de la jeune femme kurde en garde à vue a déclenché une cascade de protestations dans le pays.