BRUXELLES, le 25 mars (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne a souligné ce lundi qu'il n'existe aucune indication ou preuve reliant l'Ukraine à l'attaque de vendredi dans un auditorium de la banlieue de Moscou, revendiquée par l'État islamique, raison pour laquelle elle a rejeté la tentative des autorités russes d'impliquer Kiev ou utiliser cet argument comme prétexte pour multiplier les attaques contre le pays voisin dans le contexte de l’agression militaire débutée en 2022.
« Nous sommes préoccupés par les indications des représentants du régime de Moscou qui tentent de créer un lien entre cette attaque et l'Ukraine. Nous les rejetons totalement, il n'y a aucune preuve que l'Ukraine soit impliquée de quelque manière que ce soit dans ces attaques terroristes », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères du bloc, Peter Stano, lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles.
En ce sens, il a exigé que Moscou n'utilise pas ces attaques comme un « prétexte » pour accroître l'intensité de l'invasion en Ukraine ou pour accroître la répression interne contre ceux qui critiquent le régime de Vladimir Poutine.
La Russie a jusqu'à présent évité de confirmer la responsabilité des jihadistes dans l'attaque, affirmant qu' »une enquête est en cours ». L'attaque, qui a fait 137 morts et environ 180 blessés, a été revendiquée par le groupe jihadiste à travers plusieurs messages diffusés par ses services de propagande, mais la Russie a plutôt choisi d'en tenir l'Ukraine pour responsable. Onze personnes ont été arrêtées pour ces événements, dont quatre auteurs présumés.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mis en garde il y a quelques semaines contre le risque terroriste, mais le Kremlin indique qu'il n'y a pour l'instant aucun contact avec les pays occidentaux en relation avec les enquêtes en cours sur les attentats.