BRUXELLES, 17 novembre (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a critiqué vendredi les tentatives visant à « fragiliser le résultat électoral » au Guatemala à travers des procédures judiciaires « sélectives et arbitraires », affirmant que si l’instrumentalisation de la justice persiste « elle aura inévitablement des répercussions » sur les relations avec le bloc.
Dans un communiqué, la diplomatie européenne reconnaît sa « profonde inquiétude » face à « l’intensification » des tentatives visant à renverser les résultats électoraux du Guatemala par des actions juridiques et procédurales « sélectives et arbitraires » contre le mouvement Semilla vainqueur.
« Ces actions mettent en danger non seulement la transition ordonnée du pouvoir vers le nouveau gouvernement, mais aussi la stabilité et le système démocratique général du Guatemala », affirme l’UE, citant en exemple les récentes perquisitions et mandats d’arrêt contre des membres du parti.
La diplomatie communautaire insiste sur le fait que si les actions visant à « annuler le résultat légitime des élections » et à « l’instrumentalisation continue des institutions judiciaires et fiscales » persistent, ces actions « auraient inévitablement des répercussions sur les relations entre l’UE et les autorités qui permettent que cela se produise ». « .
Le bloc européen souligne que son rapport final d’observation du processus électoral exclut toute fraude électorale, soulignant la judiciarisation et les abus commis par le Ministère Public, ainsi que les tentatives continues d’intimidation et d’attaque contre le Tribunal Électoral Suprême (TSE).
« Nous réitérons notre appel à toutes les institutions et responsables guatémaltèques à respecter pleinement l’intégrité des résultats électoraux certifiés par le TSE et à mettre un terme à toute action susceptible de mettre en danger un processus de transition pacifique », a-t-il déclaré.
Le ministère public du Guatemala a mené de nombreuses actions visant à disqualifier les résultats des élections ou à interdire le parti politique vainqueur des élections d’octobre, une position qui a été condamnée par la communauté internationale. Le président élu du Guatemala, Bernardo Arévalo, et sa « numéro deux », Karin Herrera, qui n’ont pas été autorisés à prêter serment, ont dénoncé un coup monté par la justice et ont indiqué qu' »il n’y a aucun doute » qu' »ils forgent une dérive autoritaire » dans ce pays d’Amérique centrale.
Ce jeudi, les États-Unis ont annoncé des restrictions de visa à onze personnes « pour atteinte à la démocratie » au Guatemala et ont promis des mesures supplémentaires si la crise politique n’est pas enrayée.