BRUXELLES, le 1er août (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a fait savoir ce mardi qu’elle proposait une évacuation volontaire à son personnel de la mission diplomatique au Niger, même si pour l’instant une opération d’envergure n’est pas envisagée pour éloigner ses représentants de Niamey, après le coup d’État perpétré la semaine dernière. contre le président Mohamed Bazoum.
C’est ce qu’a expliqué lors d’une conférence de presse depuis Bruxelles la porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Nabila Massrali, qui a insisté sur le fait que le personnel de l’UE au Niger a la possibilité de quitter le pays « volontairement » et que la situation au Niger se poursuit « minute par minute ». , mais il n’y a pas de « décision formelle » de procéder à l’évacuation de leurs représentants comme la France l’a fait ces dernières heures.
« Nous prenons très au sérieux la sécurité des citoyens et de notre personnel et suivons la situation. Cela signifie que cette décision est constamment revue », a-t-il expliqué.
La France a annoncé mardi la mise en place d’un plan d’évacuation pour ses près de 600 citoyens, ainsi que pour les Européens qui le souhaitent, depuis le Niger, « compte tenu de la dégradation de la situation » après le coup d’Etat militaire survenu fin 2019. de la semaine dernière.
Cette décision est motivée par les attentats d’il y a quelques jours contre l’ambassade à Niamey, la capitale, ainsi que par la fermeture de l’espace aérien qui les a empêchés de quitter le Niger.
Concernant la réponse de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a menacé de recourir à la force au Niger si les militaires ne ramenaient pas Bazoum dans les sept jours, le porte-parole des Affaires étrangères a souligné que l’UE soutenait l’organisation régionale et a indiqué qu’en en cas de réception d’une demande spécifique, l’UE « étudierait comment respecter les engagements politiques pris ».
Après que les gouvernements du Burkina Faso et du Mali, également gouvernés par des juntes militaires après des coups d’État, ont averti que l’éventuelle intervention contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre de la CEDEAO à leur encontre, l’UE a évité de commenter cette menace et a a insisté sur le fait que la manœuvre est une « menace pour la stabilité et la démocratie » au Niger et a exigé la libération de Bazoum.