BRUXELLES, le 13 oct. (EUROPE PRESS) –
L’Union européenne a prolongé ce jeudi d’un an, jusqu’au 15 octobre 2023, le régime de sanctions qu’elle impose à vingt personnes et trois entités pour la dérive autoritaire au Nicaragua, une décision annoncée quelques jours après que les autorités du pays ont expulsé le chef de la délégation de l’UE à Managua, Bettina Muscheidt.
Les Vingt-Sept jugent « injustifiées » tant l’expulsion de leur ambassadeur que la décision du gouvernement de Daniel Ortega de couper les relations diplomatiques avec les Pays-Bas, une impulsion diplomatique que le président nicaraguayen a activée après que la délégation de l’UE auprès des Nations unies a exigé la libération des prisonniers politiques et le retour à la démocratie.
Cela fait trois ans que l’Union européenne a adopté ce paquet de mesures coercitives qui impliquent le gel des avoirs d’un total de 21 personnes et de trois entités nicaraguayennes dans l’Union européenne, ainsi que l’interdiction pour les entreprises et les citoyens européens de leur fournir fonds.
Les sanctions européennes impliquent également la fermeture de la frontière commune aux personnes indiquées, auxquelles il est interdit à la fois d’entrer et de transiter dans l’espace de l’Union européenne.
« L’UE réaffirme son engagement continu envers le peuple nicaraguayen et la défense de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme », indique un communiqué du bloc annonçant la prolongation des sanctions.
« La crise politique actuelle au Nicaragua doit être résolue par un véritable dialogue entre le gouvernement et l’opposition. L’UE reste ouverte au dialogue avec le Nicaragua, à condition que ce dialogue soit mené de manière respectueuse », conclut le texte.