L’UE étend les sanctions à 19 soldats et dirigeants birmans pour la répression après le coup d’État

BRUXELLES, le 8 novembre (EUROPE PRESS) –

Les États membres de l’Union européenne ont adopté ce mardi un nouveau train de sanctions contre 19 hauts responsables militaires, politiques et judiciaires responsables de la répression en Birmanie après le coup d’État de février 2021.

Dans la cinquième série de restrictions contre le régime birman responsable du coup d’État, l’UE inclut le nouveau ministre des investissements et des relations économiques extérieures, Kan Zaw, pour avoir fait partie du régime qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État militaire et a évincé les dirigeants élus légitimement et pour son rôle actif dans le soutien des efforts militaires visant à attirer les investissements étrangers.

De même, les sanctions s’étendent aux membres du pouvoir judiciaire tels que le président de la Cour suprême de Birmanie, Htun Htun Oo, pour la poursuite des dirigeants démocratiquement élus et à différents fonctionnaires du département des prisons auxquels l’UE attribue violence, coups, torture et autres traitements inhumains infligés aux prisonniers en Birmanie.

Dans la section militaire, l’UE place le commandant en chef de l’armée de l’air, Htun Aung, sur sa « liste noire », en plus de divers postes dans l’armée, Tatmadaw, pour être à l’origine de graves violations des droits de l’homme, de crimes et des atrocités, y compris des assassinats, des attaques terrestres et aériennes contre des civils.

De même, les Vingt-sept ont sanctionné le Conseil administratif d’État, l’organe gouvernemental créé après le coup d’État dirigé par le général Min Aung Hlaing pour exercer des fonctions étatiques et que l’UE considère comme responsable des politiques et des activités qui minent la démocratie.

Avec cette salve de mesures punitives, l’UE porte à un total de 84 personnes physiques et 11 entités celles désignées sur sa liste noire, sur lesquelles pèsent le gel des avoirs et une interdiction de voyager, qui les empêche d’entrer ou de transiter par le territoire de l’UE. . En outre, il est interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes sanctionnées.

Les nouvelles sanctions interviennent deux ans après les élections législatives au cours desquelles la Ligue nationale pour la démocratie de la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a balayé, un résultat que les militaires n’ont jamais reconnu et qui a fini par mener une émeute pour éviter la constitution du nouveau Parlement.

Depuis lors, le Tatmadaw a violemment persécuté les manifestants et les militants prônant la restauration de la démocratie et la fin du régime militaire, avec au moins 2 400 personnes tuées depuis le coup d’État.