L’UE et l’OTAN annoncent une équipe conjointe pour protéger le réseau d’infrastructures en Europe


Dossier – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. – -/OTAN/dpa – Archives

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BRUXELLES, 11 janv. (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne et l’OTAN ont annoncé ce mercredi le lancement d’une initiative conjointe visant à renforcer la protection du réseau d’infrastructures européennes contre d’éventuelles attaques extérieures, une mesure en réponse à des situations telles que le sabotage du gazoduc « Nord Stream » en septembre dernier .

Cela a été confirmé par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au début de la réunion des commissaires ce mercredi à Bruxelles, à laquelle participe le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et qui arrive un jour après la signature d’une nouvelle déclaration commune qui renforce le lien entre les deux organisations et guidera les relations pour les années à venir.

« Nous lançons un nouveau groupe de travail UE-OTAN pour la résilience des infrastructures critiques, au sein duquel des experts des deux organisations travailleront main dans la main pour identifier les menaces, étudier les vulnérabilités stratégiques, élaborer des principes d’amélioration et proposer des mesures d’atténuation. », a exposé le chef de l’exécutif européen, qui a indiqué que l’initiative se concentrera sur les secteurs des transports, de l’énergie, de l’espace et du numérique.

Il s’agit pour les alliés et partenaires européens de partager des informations, d’être avertis rapidement des menaces et d’être en mesure de réagir de manière appropriée, a-t-il ajouté. « La sécurité de nos infrastructures est quelque chose dans laquelle la coopération doit être renforcée. Nous avons vu le sabotage de Nord Stream, qui a montré qu’il fallait être prêt et affronter ce type de menace », s’est défendu le conservateur allemand.

Von der Leyen a lié cette initiative à un scénario mondial dans lequel les « concurrents » de l’UE et de l’OTAN utilisent « tous les outils possibles pour nuire à la sécurité et cherchent à exploiter des valeurs telles que l’ouverture et à exploiter les interdépendances » de l’Occident. « C’est pourquoi il est important de renforcer notre résilience en général », a-t-il souligné.

Pour sa part, le chef politique de l’Otan a souligné que dans le cadre de la guerre en Ukraine, les Européens ont vu comment le président russe Vladimir Poutine utilise l’énergie comme une arme, raison pour laquelle il a défendu cette nouvelle initiative comme « une étape importante pour rendre les sociétés plus fortes ».

Stoltenberg a souligné la nécessité d’un effort conjoint entre l’OTAN et l’UE pour accroître la résistance des infrastructures critiques, de la technologie et de la chaîne d’approvisionnement face aux menaces potentielles et pour être en mesure de prendre des mesures pour atténuer les vulnérabilités potentielles du réseau européen.

Près de onze mois après l’agression militaire lancée par le président russe Vladimir Poutine, le secrétaire général des Alliés a insisté pour accroître le soutien militaire à Kyiv à un « moment clé » du conflit, alors que les combats se sont intensifiés dans l’est de l’Ukraine. « Cela montre à quel point il est vital de renforcer le soutien militaire. Nous devons faire encore plus et plus vite », a-t-il déclaré.

En ce sens, Von der Leyen a plaidé pour une augmentation des dépenses militaires en Europe afin de rendre l’OTAN plus forte, mais a également insisté sur le fait que l’investissement doit être fait de manière coordonnée, « dépenser mieux pour éviter la fragmentation et que nous construisons des forces interopérables et maintenons un fort base industrielle de la défense.