L'UE et la Corée du Sud surveillent une éventuelle aide russe à la Corée du Nord en guise de paiement pour le déploiement de troupes

BRUXELLES, 4 novembre (EUROPA PRESS) –

L'Union européenne et la Corée du Sud ont indiqué lundi qu'elles surveillaient les démarches de la Russie concernant une éventuelle compensation à la Corée du Nord en guise de paiement pour le déploiement de troupes nord-coréennes sur le sol russe, où elles pourraient intervenir dans la guerre contre l'Ukraine.

Dans une déclaration commune, Bruxelles et Séoul « condamnent dans les termes les plus forts possibles » la poursuite des transferts d'armes par Pyongyang et le déploiement de forces spéciales en Russie, insistant sur le fait que le régime de Kim Jong Un « soutient la guerre illégale d'agression de la Russie » contre l'Ukraine.

« Cela constitue une grave violation du droit international, notamment des principes les plus fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Cette coopération représente non seulement une violation flagrante des multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, mais prolonge également les souffrances du peuple ukrainien et menace la sécurité du monde, y compris celle de la République de Corée et de l'Europe », ont-ils souligné dans un communiqué.

Le message arrive au milieu de la visite du haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, en Corée du Sud, où il est arrivé après un voyage au Japon. À cet égard, l'UE a déclaré qu'elle surveillait de près la situation avec Séoul et « surveillait de près ce que la Russie fournit à la Corée du Sud en échange de sa fourniture d'armes et de personnel militaire », « y compris une éventuelle fourniture par la Russie de matériaux et de technologies en soutien aux objectifs militaires de Pyongyang. »

La position commune de l'UE et de la Corée du Sud suggère également que Moscou puisse fournir une « technologie nucléaire » ou une aide pour des « missiles balistiques ». Cette mesure, préviennent-ils, « mettrait en péril les efforts internationaux de non-prolifération et menacerait la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et dans le monde ».