BRUXELLES, 13 novembre (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, s’est dit ce dimanche « horrifié » par la récente escalade de la violence à Ardamta, dans la région soudanaise du Darfour occidental, où les attaques des Forces de soutien rapide (RSF) ont a fait plus de 1 000 morts dans la communauté Malasit en seulement deux jours.
« L’Union européenne est choquée et condamne la récente escalade dramatique de la violence au Darfour (…) Ces dernières atrocités semblent s’inscrire dans une campagne plus large de nettoyage ethnique menée par RSF dans le but d’éradiquer la communauté non arabe. Masalit du Darfour occidental, et s’ajouteront à la première vague de violence à grande échelle survenue en juin », a déclaré le porte-parole de Borrell, Peter Stano.
En ce sens, il a rappelé aux RSF et à l’armée soudanaise – qui depuis le début du conflit s’accusent mutuellement de crimes contre la population civile – qu’elles ont le devoir de protéger les personnes sur la base du droit international et que Bruxelles est surveiller et documenter les violations des droits de l’homme pour garantir la responsabilité et mettre fin à l’impunité dans le pays.
« La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe au Darfour et permettre qu’un autre génocide se produise dans cette région », a ajouté le porte-parole, faisant référence à l’extermination de plus de 300 000 personnes sur ce même territoire depuis 2003.
Le Soudan est plongé dans un conflit depuis la mi-avril, lorsque des combats ont éclaté entre les forces armées et les paramilitaires. Cette nouvelle escalade de la violence a provoqué le déplacement de plus de 4,8 millions de personnes à l’intérieur du pays et poussé 1,2 million de personnes à fuir vers les pays voisins.