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BRUXELLES, 20 janv. (EUROPA PRESS) –
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne chercheront ce lundi à approuver un nouveau lot de 500 millions d’euros du fonds pour fournir des armes à l’Ukraine, lors d’une réunion au cours de laquelle le bloc approuvera de nouvelles sanctions contre 37 individus et entités responsables de la répression contre les manifestations pro-démocratie en Iran.
Face à l’intention majoritaire des États membres d’approuver une nouvelle tranche de 500 millions, la septième depuis le début de la guerre, pour payer l’envoi d’armes à l’Ukraine, la Hongrie menace d’opposer son veto à la décision, dans un nouveau front ouvert en son rejet pour soutenir les mesures en faveur de l’Ukraine et accroître la pression sur la Russie.
« Nous recherchons un accord politique ce lundi, si ce n’est pas le cas, cela se produira le plus tôt possible », a déclaré un haut responsable de l’UE, minimisant le possible blocus de la Hongrie. Ce nouveau complot portera à 3 500 millions les fonds mis à disposition de l’UE pour fournir du matériel létal à Kyiv dans le cadre de la guerre, et fait partie des plus de 11 000 millions d’euros que l’Europe a offerts en soutien militaire à l’Ukraine.
Par ailleurs, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, espère recevoir le feu vert des Vingt-Sept pour financer la mission de formation des soldats ukrainiens sur le sol européen à hauteur de 45 millions.
En vue de parvenir à un accord en février, les Vingt-Sept poursuivront les pourparlers sur le dixième paquet de sanctions contre Moscou, avec les premiers contacts au cours du week-end.
Pourtant, des sources diplomatiques s’attendent d’abord à une proposition « substantielle » de la Commission européenne. « Ce n’est un secret pour personne que certains pays veulent déjà le dixième paquet », ont-ils expliqué, soulignant que les prochaines étapes pourraient être d’étendre le plafond du prix du pétrole aux produits dérivés.
SANCTIONS CONTRE L’IRAN ET DEBAT SUR LA GARDE REVOLUTIONNAIRE
La décision de redoubler les sanctions contre l’Iran semble plus claire en raison de la poursuite de la répression du régime contre les manifestations pro-démocratiques après la mort de la jeune Masha Amini. L’UE est préoccupée par la spirale de violence déclenchée par Téhéran et c’est pourquoi elle va appliquer la cinquième série consécutive de sanctions contre les autorités iraniennes, ajoutant 37 personnes responsables de la persécution des manifestants à sa « liste noire ».
Sur la table sera le débat sur la désignation des gardiens de la révolution iraniens comme organisation terroriste pour l’UE, une question promue par des pays comme l’Allemagne mais qui ne suscite pas le consensus des Vingt-Sept et sur laquelle il n’existe aucune proposition formelle.
Téhéran a menacé que cette étape entraînerait des « conséquences dévastatrices » pour l’accord nucléaire que l’UE cherche à relancer depuis des mois, essayant d’amener les États-Unis à revenir au pacte et l’Iran à s’engager à le respecter pleinement.
Bien qu’il défende l’indépendance de l’UE lorsqu’il s’agit de répondre aux actions de l’Iran, à la fois sur le plan interne et dans son soutien militaire à la Russie, le haut responsable européen a estimé que « ce n’est pas une bonne idée » d’ajouter l’Iran des Gardiens de la révolution aux terroristes liste indiquant qu’elle « empêche de progresser sur d’autres questions » avec Téhéran.
NOUVELLE SITUATION AU VENEZUELA
Lors de la réunion des ministres des affaires étrangères, Borrell ouvrira également un débat sur la nouvelle situation qui s’ouvre au Venezuela, où l’UE aspire à recalibrer sa position en tenant compte des changements au niveau régional et national, après le limogeage de Juan Guaidó en tant que président « en charge » et la plus grande présence du régime de Nicolás Maduro dans la sphère internationale.
Des sources diplomatiques expliquent que l’idée est de relancer le groupe de contact avec le Venezuela pour reprendre les relations avec Caracas et tenter d’influencer une solution démocratique à la crise.