L’UE discutera à la fin du mois de l’adaptation de sa mission militaire au Mali

BRUXELLES, 16 sept. (EUROPA PRESS) –

Fin septembre, l’Union européenne discutera des mesures à prendre pour adapter sa mission militaire au Mali, EUTM Mali, à la nouvelle donne du pays, après avoir suspendu en avril l’entraînement de l’armée malienne en raison de désaccords persistants avec le Junte militaire de Bamako.

Des sources européennes confirment à Europa Press que la diplomatie communautaire dirigée par le Haut Représentant pour la politique étrangère, Josep Borrell, présentera ce mois-ci un nouveau plan de mission aux Vingt-Sept, qui abordera la question de la dotation et des installations de l’armée européenne. opération.

Le scénario le plus probable est de réduire au maximum la mission et de la limiter à des questions de conseil. Une présence minimale qui effectue des tâches d’orientation permettrait de préserver la mission et laisserait la porte ouverte pour être plus actif et redoubler de présence si les conditions se présentaient plus tard.

Une autre option est de maintenir une présence au niveau régional, à l’instar de la France qui contribuera à la sécurité au Mali depuis le territoire nigérien. L’Espagne et l’Allemagne sont les principaux contributeurs à la mission et ceux intéressés à maintenir la mission en vie, bien que le consensus européen contraste avec la position de la France, qui a décidé de quitter toutes ses troupes du Mali au milieu d’un affrontement diplomatique avec Bamako, ou les pays de l’Est, plus réticents à la mission.

RÉDUIRE LE CONTINGENT

Depuis avril, l’UE a suspendu ses activités d’entraînement après avoir reçu de Bamako des garanties suffisantes que les soldats entraînés ne seront pas sous les ordres des paramilitaires russes du groupe Wagner, qui opère dans le pays avec l’approbation de la junte militaire.

La prochaine étape sera de réduire son contingent qui est venu à avoir 900 soldats européens, avec l’Espagne comme le plus grand contingent avec plus de 500 soldats. Il maintient actuellement 425 soldats parmi les différentes unités qui y sont stationnées, selon les données du ministère de la Défense.

L’Espagne a toujours choisi de maintenir une présence au Sahel, qu’elle perçoit comme une région clé pour la sécurité européenne, bien qu’elle subordonne toute démarche à des décisions prises au niveau des Vingt-Sept. Dans le même ordre d’idées, Borrell a exprimé sa volonté de ne pas retirer la mission et de maintenir la présence européenne dans la zone, « en recalibrant le périmètre opérationnel » et en s’ouvrant à une réforme de son mandat.

Présente dans le pays depuis 2014, la mission militaire de l’UE a fait face à de nombreuses difficultés en raison de la dérive des autorités militaires maliennes, responsables de deux coups d’État depuis 2020, et de ses liens grandissants avec la Russie.

De plus, l’opération a été remise en cause après la décision de la France de retirer toutes ses troupes du Mali, mettant fin à l’opération Barkhane, qui luttait contre le terrorisme dans le nord du pays et était essentielle pour garantir la sécurité de la mission européenne.