L’UE dénonce l’absence d’opposition aux élections au Cambodge

BRUXELLES, le 24 juillet (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a dénoncé ce lundi le manque d’opposition et de médias indépendants lors des élections au Cambodge, au cours desquelles le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, a revalidé le poste, prolongeant ainsi son mandat ininterrompu depuis 1997 bien qu’il soit arrivé au pouvoir pour la première fois en 1985.

Concrètement, la diplomatie européenne a indiqué que les élections se sont déroulées dans un contexte d’espace politique et civique « restreint », dans lequel l’opposition, la société civile et les médias « ne pouvaient pas fonctionner correctement et sans entraves ».

« Nous regrettons que ces élections aient exclu des secteurs importants de l’opposition, en raison des condamnations pénales de dirigeants politiques et de la disqualification du principal parti d’opposition, qui n’a pas été autorisé à s’inscrire pour participer au vote », indique le communiqué.

En ce sens, l’UE exprime sa « préoccupation » face aux amendements à la loi électorale adoptés quelques semaines avant le scrutin, qui ont provoqué une réduction de la liberté d’expression et du droit au suffrage passif.

En ce sens, le bloc dénonce la situation que traversent les membres de l’opposition et appelle à leur libération et rappelle au Cambodge l’importance d’avoir des élections « inclusives, transparentes et crédibles », ce qu’il considère comme la « colonne vertébrale » de toute société démocratique, insistant sur le fait qu’il doit respecter les droits fondamentaux du peuple cambodgien, sa Constitution et les normes internationales auxquelles le Cambodge a souscrit.