L’UE dénonce la condamnation « honteuse » du prix Nobel biélorusse Ales Bialiatski

BRUXELLES, le 3 mars (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a exprimé ce vendredi son rejet de la peine « honteuse » de dix ans de prison infligée au prix Nobel de la paix biélorusse Ales Bialiatski, réclamant sa libération et celle de tous les prisonniers politiques emprisonnés par le régime d’Alexandre Loukachenko.

Après qu’un tribunal de Minsk a reconnu Bialiatski coupable de contrebande et d’appartenance à un groupe organisé dans une affaire impliquant l’ONG Viasna, plusieurs responsables communautaires ont condamné sa situation, insistant sur les tentatives de Loukachenko de faire taire l’opposition en Biélorussie.

« La condamnation du lauréat du prix Nobel de la paix et d’autres membres de Viasna est une honte. Les accusations sont inventées et fabriquées », a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, dans une note sur Twitter, soulignant que le dirigeant biélorusse doit libérer tous les militants de la démocratie injustement emprisonnés.

Dans le même ordre d’idées, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a exprimé sa « ferme condamnation » du verdict contre Bialiatski et d’autres militants biélorusses. « Ils doivent être libérés. Leur combat pour les droits de l’homme et la justice en Biélorussie se poursuivra. Les tentatives pour les faire taire échoueront, ils continueront à élever la voix », a-t-il déclaré dans un autre message sur les réseaux sociaux.

De son côté, la diplomatie communautaire dirigée par le haut représentant, Josep Borrell, a publié un communiqué rejetant une condamnation fondée sur « des accusations fausses et politiquement motivées ».

« L’UE condamne dans les termes les plus forts les procès qui sont des farces et un autre exemple épouvantable du régime de Loukachenko qui tente de réduire au silence ceux qui défendent les droits de l’homme et les libertés fondamentales du peuple biélorusse », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que Loukachenko « ne réussir » dans sa persécution des mouvements pro-démocratie dans le pays.

Selon les estimations de l’UE, en Biélorussie, plus de 1 450 prisonniers politiques ont été « brutalement » persécutés pour s’être opposés à la violation des droits de l’homme et avoir rejeté l’invasion russe de l’Ukraine. « L’UE est prête à réagir à la répression et aux abus de droits par le régime », conclut-il dans une menace voilée de nouvelles sanctions contre Minsk.