L’UE demandera à la Libye des explications sur l’incident des garde-côtes avec le navire de sauvetage « Ocean Viking »

BRUXELLES, le 27 mars (EUROPA PRESS) –

L’Union européenne a assuré ce lundi qu’elle demanderait à la Libye des explications sur l’incident enregistré ce week-end entre les garde-côtes libyens et le navire de sauvetage ‘Ocean Viking’, de l’organisation humanitaire SOS Méditerranée, après que l’ONG a dénoncé qu’ils étaient menacés de armes à feu pour empêcher le sauvetage de 80 personnes dans les eaux internationales.

Lors d’une conférence de presse depuis Bruxelles, le porte-parole des Affaires étrangères de la Communauté, Peter Stano, a souligné, sans approfondir cette affaire, que la diplomatie européenne demandera « des explications et des éclaircissements » aux autorités libyennes. Il n’a pas non plus précisé si le navire à partir duquel les coups de feu ont été tirés en l’air bénéficie d’un financement européen.

« Bien sûr, nous chercherons des explications et des éclaircissements sur ce qui s’est passé, pourquoi cela s’est produit et quelles mesures seront prises maintenant », a déclaré Stano, soulignant qu’il est « prématuré » de parler d’une réaction européenne avant de connaître tous les détails de l’incident et soulignant que l’UE ne finance aucune institution libyenne mais contribue plutôt à améliorer les capacités de recherche et de sauvetage maritimes.

L’UE adapte sa relation avec ses partenaires à la réalité sur le terrain, a fait valoir le porte-parole, qui dans le cas de la situation en mer Méditerranée a défendu que « la sécurité, sauver des vies et les droits des migrants passent avant tout ».

Selon l’organisation humanitaire, samedi dernier, le patrouilleur 656 des garde-côtes libyens s’est « dangereusement » approché de l' »Ocean Viking », sans répondre aux tentatives de communication et alors que l’équipage des garde-côtes a agi « agressivement », « menaçant avec des armes à feu et tirant à plusieurs coups en l’air ».

Le tout dans un contexte de sauvetage dans les eaux internationales de quelque 80 personnes qui étaient en danger et que, selon la version de l’ONG, les forces libyennes ont « brutalement » interceptées.