MADRID, 14 juillet (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a lancé ce vendredi un appel à l’armée soudanaise et aux Forces de soutien rapide (RSF) paramilitaires pour faciliter la recherche, la collecte et l’évacuation des corps des personnes tuées dans le conflit.
Bruxelles a également condamné les récents rapports des Nations Unies selon lesquels environ 90 personnes ont été enterrées dans une fosse commune dans la province soudanaise occidentale du Darfour occidental, peut-être avec l’implication de RSF.
« L’UE rappelle également que chacun a l’obligation de coopérer aux enquêtes de la Cour pénale internationale sur cette atrocité et tous les crimes commis pendant les hostilités en cours », a ajouté l’Union européenne dans un communiqué.
Les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des RSF sont en conflit depuis près de quatre mois, auquel l’UE a condamné le refus des deux parties de « rechercher une solution pacifique » à la situation.
« Un cessez-le-feu durable doit être négocié sans délai pour garantir la protection du peuple soudanais, dont la sécurité est en danger. Tous les responsables de violations des droits de l’homme et d’atteintes au droit international (…) doivent répondre de leurs actes », a-t-il ajouté. L’UE.
Les hostilités actuelles ont éclaté dans un contexte de montée des tensions autour de l’intégration des RSF dans les forces armées, élément clé d’un accord signé en décembre pour former un nouveau gouvernement civil et réactiver la transition ouverte après le renversement d’Omar en 2019. Hassan al-Bashir, endommagé par le coup d’État d’octobre 2021, au cours duquel le Premier ministre de l’unité, Abdallah Hamdok, a été renversé.
La guerre a fait jusqu’à présent plus de 1 100 morts, selon le ministère soudanais de la Santé, mais les chiffres réels pourraient être bien plus élevés compte tenu des violences intercommunautaires qui se sont déchaînées dans les régions du Kordofan et du Darfour.
En outre, plus de trois millions de personnes ont été déplacées, dont près de 740 000 qui ont fui vers les pays voisins, selon les données publiées ce mercredi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au milieu d’informations faisant état d’atrocités quotidiennes et d’abus sexuels à grande échelle contre les femmes et les filles du pays.