L’UE convient d’améliorer la protection des consommateurs de crypto-actifs contre la fraude

BRUXELLES, le 1er juillet (EUROPE PRESS) –

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus à un accord provisoire sur la proposition de réglementation du marché des crypto-monnaies, qui établit des normes plus rigoureuses pour renforcer la protection des consommateurs contre les risques associés aux investissements dans les actifs cryptographiques et les stratagèmes frauduleux.

« Les événements récents dans ce secteur ont mis en évidence la nécessité d’une régulation au niveau européen », a déclaré le ministre français de l’Economie et des Finances et de la présidence tournante de l’UE, Bruno Le Maire, qui a souligné le rôle de l’UE pour la création de normes numériques. .

Ce règlement, qui attend encore l’approbation de la session plénière du Parlement européen et du Conseil pour être formellement adopté, vise à protéger les investissements, à préserver la stabilité financière et à améliorer l’attractivité du secteur cryptoactif européen, en offrant une couverture aux émetteurs cryptoactifs sans adossement, promouvant les soi-disant «stablecoins» et les plateformes de négociation de crypto-monnaie.

Le règlement est le premier au niveau européen, bien qu’il existe des précédents dans certains États membres. Son objectif est d’améliorer la protection du consommateur qui dispose désormais de droits très limités, surtout si les transactions sont réalisées en dehors de l’UE.

Cette règle obligera les fournisseurs de services de crypto-actifs à adhérer à des normes plus rigoureuses pour protéger les consommateurs et couvrira les abus de marché liés à toute transaction ou service, tels que la manipulation de marché et le délit d’initié.

Les prestataires de services dont la société mère est située sur la liste de l’UE des pays tiers considérés comme à haut risque pour les activités de lutte contre le blanchiment d’argent, ainsi que sur la liste de l’UE des juridictions non coopératives à des fins fiscales, devront mettre en œuvre des contrôles supplémentaires.

Concernant les monnaies dites stables, le règlement obligera les émetteurs à constituer une réserve suffisamment liquide pour protéger les consommateurs et celles-ci seront supervisées par l’Autorité bancaire européenne.

Le développement de « tokens » référencés sur une monnaie européenne sera limité pour préserver la souveraineté monétaire de l’UE, et les émetteurs de ces actifs devront avoir un siège social dans l’UE pour garantir la supervision et le suivi des offres, avec qu’elle vise à assurer la sécurité juridique dans l’UE.

L’accord provisoire établit en outre que les fournisseurs de services de crypto-monnaie auront besoin d’une autorisation pour opérer dans l’UE, et les autorités nationales seront chargées de délivrer les autorisations dans un délai de trois mois. Les prestataires de services seront également tenus de faire rapport régulièrement à l’Autorité européenne des marchés financiers.

Les « tokens » ou actifs numériques qui représentent des objectifs réels, tels que l’art, la musique ou les vidéos, seront exclus du concept d’actifs cryptographiques. En effet, l’exécutif communautaire doit présenter une évaluation dans un délai de 18 mois et, s’il l’estime nécessaire, un cadre pour faire face aux risques de ce marché.

En outre, elle obligera les opérateurs de marché à déclarer des données sur leur empreinte environnementale, conformément aux normes techniques qui seront élaborées par l’Autorité européenne des marchés financiers. Des informations que, plus tard, la Commission européenne utilisera pour préparer un rapport sur l’impact environnemental des actifs cryptographiques et pour introduire des normes de durabilité dans le secteur.

Pour éviter la duplication des pouvoirs, ce nouveau règlement n’interfère pas avec la législation anti-blanchiment, bien qu’il oblige l’Autorité bancaire européenne à établir un registre public des fournisseurs de services de crypto-monnaie qui ne répondent pas aux exigences.