BRUXELLES, 4 mars (EUROPA PRESS) –
L'Union européenne a condamné lundi l'escalade du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), soulignant que la crise humanitaire dans la zone s'aggrave et exigeant que le Rwanda retire ses troupes du territoire congolais et cesse de soutenir les rebelles. groupe Mouvement du 23 Mars (M23).
Dans un communiqué, les 27 se disent « extrêmement préoccupés » par la montée de la violence dans l'est de la RDC et soulignent que cette crise « expose des millions de personnes à des violations des droits humains, telles que les déplacements, les privations et les violences de genre ».
« Le renforcement des capacités militaires, ainsi que l'utilisation de missiles sol-air et de drones avancés, constituent une escalade inquiétante qui met encore plus en danger la situation, en particulier autour de Sake et Goma », a-t-il déclaré.
En ce sens, l'UE réitère sa condamnation de l'offensive du M23, appelant les rebelles à cesser les hostilités, à se retirer des zones qu'ils occupent et à désarmer, soulignant que l'obligation de tous les États est de mettre fin à tout soutien à ces groupes armés.
C'est pourquoi, en particulier, le bloc européen pointe du doigt le Rwanda pour son soutien aux actions du M23 et pour sa présence militaire en territoire congolais. « L'UE exhorte le Rwanda à retirer immédiatement tout son personnel militaire de la République démocratique du Congo, ainsi qu'à mettre fin à tout soutien et coopération avec le M23 », indique le communiqué des États membres.
Il exhorte également tous les acteurs politiques et de la société civile à contribuer à un dialogue axé sur la paix, appelant toutes les parties à « s'abstenir de toute rhétorique conflictuelle et incendiaire, y compris les menaces d'escalade militaire ». « L'UE reste déterminée à soutenir la paix, la stabilisation et le développement durable de l'est de la RDC et de la région dans son ensemble », souligne-t-il.
Le M23 est un groupe rebelle composé majoritairement de Tutsis congolais. Après un conflit entre 2012 et 2013, les autorités et le groupe ont signé un accord de paix, même si les milices ont lancé une nouvelle offensive en octobre 2022 qui a conduit à une grave crise diplomatique entre Kinshasa et Kigali.