MADRID, 1er septembre (EUROPA PRESS) –
Le Service européen pour l'action extérieure a condamné les « actions dangereuses » des navires des garde-côtes chinois sur le banc de sable de Sabina, où un navire chinois a percuté un navire des garde-côtes philippins dans ces eaux à trois reprises samedi.
« Il condamne les actions dangereuses des navires des garde-côtes chinois contre les opérations maritimes légitimes des Philippines dans la zone du banc de sable de Sabina, en mer de Chine méridionale, le 31 août », a déclaré Bruxelles dans un communiqué.
Le Service européen pour l'action extérieure a rappelé que cet incident « est le dernier d'une série qui, au cours du mois dernier, a mis en danger la sécurité de la vie marine contre le droit à la libre navigation dont jouissent les nations en vertu du droit international ».
Bruxelles évoque également l'arbitrage de 2016 sur le différend territorial dans cette zone qui « comprend notamment l'interdiction du recours à la force coercitive et le droit à la liberté de navigation ».
En ce sens, « l'UE condamne toute action illégale, intensifiée et coercitive qui porte atteinte à ces principes du droit international et menace la paix et la stabilité dans la région ». « L'UE appelle à une désescalade des tensions et continue de soutenir ses partenaires afin qu'ils puissent exercer leurs droits légitimes dans la région et au-delà », conclut le texte.
La Chine revendique la plupart des eaux de la région, considérant qu'elles font partie de son territoire car elles apparaissent à l'intérieur de ce que l'on appelle la « ligne à neuf points » qui apparaît sur les cartes du géant asiatique – une ligne tracée par le gouvernement chinois qui revendique la mer de Chine méridionale, y compris les îles Paracels et Spratly, comme la sienne.
Les relations entre la Chine et les Philippines ont connu des tensions accrues ces derniers mois. Manille a accusé Pékin d'entraver ses missions de ravitaillement de troupes dans ce qu'elle considère comme sa zone économique exclusive, tandis que la Chine insiste sur le fait que les navires philippins transitent illégalement par ces eaux.