MADRID, 21 juillet (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne a condamné l’attentat de mercredi dans les environs de la ville de Zajo, dans la région semi-autonome irakienne du Kurdistan, dans lequel au moins neuf personnes ont perdu la vie et plus d’une vingtaine ont été blessées.
« Attaquer et tuer des civils est contraire au droit international. Une enquête doit établir qui est responsable de cette attaque afin qu’il puisse être tenu pour responsable », a déclaré le service diplomatique de l’Union européenne dans un communiqué.
De même, les Vingt-Sept ont profité de l’occasion pour souligner leur « solidarité avec le peuple irakien » et souligner qu’ils poursuivront leur « soutien indéfectible » à la souveraineté et à la stabilité en Irak.
Selon les autorités locales, le bombardement a vraisemblablement été effectué par des avions turcs, qui ciblaient divers sites touristiques de la ville de Zajo. L’attaque aurait atteint un groupe d’environ 200 touristes arrivant de la capitale, Bagdad, parmi lesquels se trouveraient également des enfants, comme le rapporte la chaîne de télévision kurde Rudaw.
Le maire de Zajo, Muhsin Bashir, a accusé la Turquie d’avoir mené plusieurs attaques contre le village de Paraj et a affirmé que des membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se trouvaient à proximité, ce qui aurait pu déclencher l’attentat.
De même, le Premier ministre irakien, Mostafá al Kazemi, a dénoncé jeudi que « l’attaque brutale » de la Turquie représente « une violation explicite et flagrante de la souveraineté de l’Irak », avant de souligner que Bagdad « se réserve le droit de répondre », comme détaillé sur son Twitter Compte.
De son côté, la Turquie a rejeté les accusations irakiennes, assurant qu’elle est contre toutes sortes d’actes dirigés contre la population civile, et a assuré qu’elle combattait le terrorisme « conformément au droit international ».
La mission de l’ONU en Irak (UNAMI) a déjà « fermement condamné le bombardement d’artillerie meurtrier » et a exprimé ses « sincères condoléances » aux familles des victimes.
La Turquie a annoncé mi-avril le début d’une nouvelle offensive contre le PKK au Kurdistan irakien, dans le nord de l’Irak, qualifiée par Bagdad de « menace pour la sécurité nationale », étant donné que les opérations n’étaient pas coordonnées.
L’armée turque a également mené à plusieurs reprises des opérations militaires contre le PKK et ses alliés dans le nord de la Syrie depuis la rupture du cessez-le-feu entre le gouvernement et le groupe armé en juillet 2015.