L’UE condamne la « répression systématique » menée au Nicaragua à l’occasion du cinquième anniversaire des manifestations

BRUXELLES, le 18 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

L’Union européenne a regretté ce mardi la « répression systématique » que le gouvernement de Daniel Ortega continue d’exercer au Nicaragua à l’occasion du « triste » anniversaire du début des manifestations de 2018, qui ont marqué un tournant dans la mobilisation contre le pouvoir et déclenché une vague d’arrestations

Le Service pour l’action extérieure de l’UE, dirigé par Josep Borrell, a rappelé que le 18 avril 2018, des milliers de personnes « sont descendues dans la rue pour exprimer leur revendication légitime en faveur des droits de l’homme, en particulier les droits civils et politiques, et pour exiger le retour de démocratie ».

Au lieu « d’écouter et de respecter » leurs revendications, le régime d’Ortega a opté pour la répression, c’est pourquoi l’UE continue d’appeler à la libération de « tous les prisonniers politiques » et au « retour complet de l’État de droit » en Amérique centrale pays, où des dizaines d’organisations ont également été fermées.

« L’UE a régulièrement encouragé le gouvernement nicaraguayen à engager un dialogue authentique et inclusif avec la population concernant leurs revendications légitimes », a déclaré le bureau de Borrell, qui a proposé de collaborer aux efforts pour parvenir à « une solution démocratique, pacifique et négociée ».

Les manifestations de 2018 ont duré jusqu’en septembre et ont entraîné une escalade de la répression qui s’est soldée les années suivantes par plus de 200 arrestations de personnes contraires à la thèse du gouvernement. L’ONU estime que, depuis décembre 2018, plus de 3 100 organisations ont été fermées.