L'UE condamne la prise de la capitale du territoire congolais de Masisi par les milices du M23

BRUXELLES, 6 janvier (EUROPA PRESS) –

L'Union européenne a condamné ce lundi la récente prise de contrôle de la ville de Masisi, capitale du territoire homonyme du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) dans la province du Nord-Kivu, par les milices du Mouvement du 23 Mars ( M23).

« L'avancée continue du M23 constitue une violation flagrante du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda. Les derniers événements sapent considérablement les efforts entrepris pour parvenir à une résolution pacifique du conflit », a déclaré le porte-parole du bloc pour les affaires étrangères, Anouar. les Anouni.

De même, ils ont exhorté les milices à se retirer « immédiatement » du territoire, ainsi qu'à respecter le cessez-le-feu, tout en demandant au Rwanda de mettre fin à sa coopération avec le M23 et de retirer ses forces militaires de la RDC.

« L'UE souligne l'importance pour toutes les parties au conflit de désamorcer et de mettre en œuvre rapidement toutes les décisions et engagements convenus dans le processus de Luanda, ce à quoi l'UE réitère son soutien et son engagement pleins et fermes », a-t-il ajouté.

Enfin, le porte-parole a rappelé que le bloc communautaire est disposé à prendre de nouvelles mesures en représailles contre les responsables du maintien du « conflit armé, de l'instabilité et de l'insécurité » dans ce pays africain.

Les 23e milices ont repris ces dernières semaines leur offensive de grande ampleur dans la province, plus précisément dans le territoire de Masisi, jusqu'à finalement prendre le contrôle de sa principale ville, Masisi-centre.

Le M23 est un groupe rebelle composé majoritairement de Tutsis congolais qui opère principalement dans la province du Nord-Kivu. Après un conflit entre 2012 et 2013, un accord de paix a été signé, même si le groupe a lancé une nouvelle offensive fin 2022.

La situation a provoqué une crise diplomatique entre la RDC et le Rwanda en raison de leur soutien au groupe, faisant craindre un conflit à grande échelle. Kigali accuse de son côté Kinshasa de réprimer les Tutsis congolais avec le soutien de groupes comme les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), fondées et composées majoritairement de Hutus responsables du génocide de 1994 au Rwanda.