MADRID, 25 déc. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a condamné ce dimanche le décret récemment publié par les autorités mises en place par les talibans en Afghanistan qui interdit aux femmes de travailler dans les ONG.
« L’UE est consternée par ces décisions, qui s’ajoutent aux précédentes restrictions imposées par les talibans à la capacité et au droit des femmes de travailler, de recevoir une éducation et, comme l’a souligné à plusieurs reprises l’ensemble de la communauté internationale, constituent une violation flagrante de ses droits de l’homme », a-t-il ajouté. m’a dit.
Borrell a exprimé que cette décision suppose « un effacement des femmes » dans la société afghane. Il a également rappelé que quelque 30 millions de personnes « dépendent de l’aide humanitaire, notamment alimentaire et médicale, pour survivre ».
« Les femmes ont un rôle particulièrement important dans l’assistance aux autres femmes. Restreindre leur participation à ce travail essentiel empêchera la fourniture d’une telle assistance à une grande partie de la population, y compris les veuves, les ménages dirigés par des femmes et les enfants », a-t-il déclaré. condamné.
Enfin, le Haut Représentant a demandé aux autorités « de facto » de lever leur décision « immédiatement » et a averti que l’UE « évaluera l’impact » et les « conséquences » des récentes actions des talibans.
Le ministère afghan de l’Économie dirigé par les talibans a publié samedi un décret ordonnant à toutes les ONG, qu’elles soient nationales ou internationales, de suspendre les contrats de travail des femmes jusqu’à nouvel ordre.
La raison invoquée par les autorités talibanes était le non-respect par les employés de la réglementation gouvernementale concernant le hijab, le voile que les femmes doivent porter en public, a rapporté l’agence DPA.
Cette mesure intervient la même semaine que le ministère de l’Éducation a interdit l’accès à l’enseignement universitaire pour les femmes, alléguant également le non-respect du code vestimentaire, entre autres violations présumées de la loi.
La décision a été critiquée par la communauté internationale, y compris une grande partie du monde islamique. Les talibans ont annoncé vendredi l’ouverture d’un débat interne pour évoquer ces critiques reçues.