BRUXELLES, le 26 février (EUROPA PRESS) –
L’Union européenne (UE) espère que les dirigeants du Kosovo et de la Serbie approuveront lundi prochain la nouvelle proposition sur la table pour relancer les négociations en vue de normaliser leurs relations, avec l’idée d’avancer vers un accord juridiquement contraignant.
La diplomatie communautaire a convoqué le président serbe, Aleksandar Vucic, et le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, à Bruxelles pour le lundi 27, lors de la première réunion depuis des mois, en vue d’accepter à la fois la nouvelle proposition visant à relancer le processus de dialogue facilité par l’UE, qui après plus d’une décennie n’a produit que peu de résultats.
Comme l’ont confirmé des sources de l’UE, les signaux reçus à ce jour sont « positifs » et attendent l’approbation par Vucic et Kurti du nouveau cadre, avec lequel tous deux sont déjà « familiers ». Après une première session de réunions bilatérales, une session conjointe aura ensuite lieu au cours de laquelle la Serbie et le Kosovo, avec les médiateurs de l’UE, doivent discuter de l’annexe de mise en œuvre de la proposition visant à garantir que Belgrade et Pristina « donnent et reçoivent ce qui est tu attends ?
QUELQUES MOIS POUR APPLIQUER LA PROPOSITION
L’objectif de l’UE est de commencer la mise en œuvre « le plus tôt possible » de ce nouveau cadre, ce qui peut prendre « quelques mois », même si l’important est de profiter de cette opportunité car, selon les sources, cette option « ne sera pas ouvert éternellement ». .
A l’initiative, la diplomatie européenne veut « briser le cercle vicieux de la crise » dans les relations entre les deux acteurs avec un « changement de cap » et bien que ce ne soit pas « le bout du chemin », à Bruxelles on le perçoit comme le « maximum réalisable » pour le moment, car il « couvre la majeure partie du chemin » vers la conclusion d’un accord juridiquement contraignant entre Belgrade et Pristina.
Une fois approuvée, cette nouvelle feuille de route offrira de nouvelles opportunités économiques, facilitera le traitement des certificats et apportera plus de sécurité et de prévisibilité, tout en incluant un mécanisme qui surveillera la mise en œuvre des engagements et qui rendra régulièrement compte de leur mise en œuvre aux États membres.
Pourtant, Belgrade et Pristina négocient à Bruxelles depuis des décennies avec peu de résultats et un bilan médiocre de la mise en œuvre des accords déjà conclus. Les sources reconnaissent que l’accord de mise en place de la communauté de communes à majorité serbe est le « plus difficile », mais soulignent qu’il s’agit d’un engagement à long terme qui doit être tenu.
« Si la proposition est approuvée, la communauté approuve ; les conditions de l’une ou l’autre des parties ne sont pas acceptables : il faut le faire », ont réglé les mêmes sources, qui ont également souligné le haut niveau d’unité entre les acteurs internationaux pour mener à bien ce plan.
POSITION DES ETATS MEMBRES QUI NE RECONNAISSENT PAS
Ce processus est suivi avec une attention particulière par les cinq pays qui ne reconnaissent pas le Kosovo en tant qu’État indépendant, dont l’Espagne, et qui pourtant, selon des sources européennes, ont également exprimé leurs attentes et leur volonté de se préparer en cas de un changement de situation
De son côté, l’UE espère que « s’il y a une réaction positive sur le terrain, il y en aura aussi parmi les États membres » afin de faire comprendre à la Russie, un an après son attaque contre l’Ukraine, que l’Europe a un impact positif sur les Balkans et que la région « se tient aux côtés de l’UE ».
L’approbation de ce plan représente une « opportunité unique » pour le bloc européen dans sa volonté de trouver une « success story » dans la région qui serve de locomotive pour le reste des pays des Balkans et qui parvient à générer un niveau d' »enthousiasme « . avec l’UE similaire à celui enregistré par l’Ukraine.