L’UE aspire à réactiver les relations avec l’Amérique latine pour intensifier sa présence face à la Chine

Ils vont accélérer les accords avec le Mexique et le Chili mais la « complexité » pour débloquer le Mercosur perdure

BRUXELLES, le 18 juillet (EUROPA PRESS) –

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE sont convenus ce lundi d' »intensifier » les relations avec l’Amérique latine et les Caraïbes pour acquérir une présence politique et commerciale dans une région où la Chine est devenue un partenaire prioritaire pour nombre de ses pays, donc qu’elle avancera dans un ‘ feuille de route’ qui passe par le déblocage des pactes commerciaux avec le Mexique et le Chili dans un premier temps.

« La chose la plus importante, là où nous devons investir davantage (d’efforts), c’est dans le déblocage des accords avec le Mexique et le Chili », a expliqué le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, à l’issue de la réunion des ministres européens à Bruxelles.

« Nous, Européens, devons prendre conscience qu’il y a des lacunes qui sont comblées, notre présence doit être plus intense », a-t-il indiqué après avoir attiré l’attention sur la présence « principale » de la Chine en tant que partenaire commercial de nombreux pays de la région et pointé la volonté des Vingt-sept de « renverser » cette situation.

Le chef de la diplomatie européenne a déploré les obstacles à la ratification de la « modernisation » d’un accord commercial que l’UE et le Mexique ont signé il y a deux décennies, tout en se disant confiant que le pacte avec le Chili pourra également être réactivé une fois que ce pays tiendra la disposition constitutionnelle référendaire prévue pour septembre, pour que la signature définitive intervienne « immédiatement après » le plébiscite ou, en tout cas, « avant la fin de l’année ».

En ce qui concerne l’accord de libre-échange avec le Mexique, Borrell a concédé qu' »il est possible qu’un pays ait pris certaines précautions » en ralentissant le processus de ratification, mais il a déclaré qu’il ne pouvait « plus tarder » et a averti qu' »aucun on « y a planté « la moindre objection » lors du meeting des Vingt-sept ce lundi.

Malgré la volonté de dynamiser les relations commerciales et politiques avec la région latino-américaine, Borrell a reconnu que l’accord avec le Mercosur a « une autre complexité », car c’est un nouvel accord qui touche plusieurs pays et « a des complications évidentes » dans le domaine environnemental. .

« C’est une question plus compliquée car un accord de 2019 doit être adapté en intégrant les préoccupations environnementales. Un travail technique très important est nécessaire », a déclaré Borrell, sans donner plus de détails sur les négociations pour incorporer une déclaration qui sort le traité du point mort où c’est.

SOMMET BI-RÉGIONAL SOUS PRÉSIDENCE ESPAGNOLE

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie européenne a insisté sur la nécessité de revoir la relation stratégique de l’Union européenne avec l’Amérique latine et les Caraïbes et a célébré l’accord des Vingt-sept pour participer en octobre prochain à une réunion au niveau des ministres à Buenos Aires entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC).

La haute représentante a estimé que la réunion ministérielle d’automne sera une « excellente opportunité » pour renforcer l’association entre les parties et « préparer un sommet birégional » lors de la présidence espagnole de l’UE au second semestre 2023.

Ainsi, il a souligné l’opportunité de développer « plus et mieux » les relations transatlantiques avec la région latino-américaine, compte tenu du « rôle très important » que joue la Chine, dans la mesure où elle est devenue un partenaire commercial « principal » capable de combler le vide laissé par l’UE.

« Nous, Européens, devons prendre conscience qu’il y a des lacunes qui se comblent, notre présence doit être plus intense. C’est en termes d’investissement, pas tellement en termes politiques, et aujourd’hui les ministres ont convenu qu’il fallait inverser cette situation. , l’Europe doit être présente », a rivé Borrell en conférence de presse à l’issue de la rencontre des Vingt-sept.